Restauration et mésaventures de ma 304S cabriolet

[Monclar47]

Oui des nouvelles! 

[Nar1955]

Un petit retour pour vous souhaiter à tous, pour cette année 2021 qui commence, mes meilleurs vœux de santé, de bonheur, et de réussite dans les projets qui vous tiennent à cœur. 

Pour l'instant côté santé, de mon côté, ça va...! Jusqu'à présent, j'ai réussi à me protéger pour passer à travers cette cochonnerie qui enquiquine tout le monde, et qui m'a empêcher de faire de belles sorties en 2020. Mais soyons optimiste, 2021 est une autre année, nous retournons vers les beaux jours après cet hiver glauque, et je suis confiant dans le fait que nous nous débarrasserons de cette épée de Damocles que nous avons tous au-dessus de la tête. J'ai profité de cette trêve pour finaliser le quatrième tome des "aventures et mésaventures de Titine, un cabriolet pas comme les autres". Il devrait sortir de chez l'éditeur autour du 4 janvier 2021.

Pour répondre à Daniel, j'ai fait la remarque sur la tension négative juste pour dire, que placer le moins du voltmètre sur un fil noir, et le plus sur un fil rouge, aurait dû, selon la bonne logique et norme électrique, indiquer + 12 volt. Seulement voilà, la logique n'a pas été respecté dans ce foutu câblage, et le fil rouge est branché à la masse , ce qui peut induire en erreur, et sans un tantinet de contrôle, conduire à un beau court-jus...! (Toujours se méfier sur ces câblages plus ou moins trafiqués). Rappelez vous la fois où j'ai voulu mettre en parallèle la batterie de la Porsche 924 de Patrick avec celle de Titine suite à un problème de charge de mon petit destrier...! J'avais fait un beau flash, tout simplement parce que Patrick avait eu la bonne idée de mettre un fil rouge pour relier le moins de sa batterie à la masse (tout simplement parce qu'il n'avait pas de fil noir à porté de main...!).

Quant au starter, je le tire lorsque j'arrête Titine (comme quand j'avais mon Ami 6 en 1974). Seulement parfois, j'oublie, et ça se solde très souvent par des difficultés au démarrage... Mais ce n'est sans doute pas la seule cause, car l'arrivée, du tuyau allant au carbu, sur le haut du réservoir au lieu du bas, même s'il plonge jusqu'au fond, amène sûrement la pompe à essence à se désamorcer, ce qui m'oblige à tirer sur le démarreur un bon moment. Il va donc falloir que je regarde comment remettre ça en place, sans vider le réservoir dans les appartements des vers de terre...Sinon, je suis d'accord avec ton analyse, même si au bout d'un mois d'inactivité, le bon mélange air essence dans le collecteur d'admission a forcément disparu (l'essence étant très volatile). C'est surtout pour limiter l'entrée de l'humidité qu'il faut fermer les papillons du starter (même s'il ne sont pas très étanches).

 

Pour Scenic, je crois avoir répondu, et le message ci-dessus tendrait à prouver que je ne suis pas encore complètement foutu...

Je vous remercie donc tous, et je souhaite ardemment tous vous retrouver en 2021 pour de nouvelles aventures (attention, j'ai pas dit galères, même si les Gremlins ont largement eu le temps de se reproduire pendant cette trêve forcée...)

A bientôt les amis....

 

[JMF67]

Hello

 

Bonne année Nanar et à tous les suiveurs des aventures titinesque, j'étais totalement perdu avec ce new Caradisiac je galère d'ailleurs toujours pour retrouver mes topic préférés !!!!!!! grrrrr!!!!!

 

Que dire de plus, vivement le retour des beaux jours et sans covid si possible afin que nous puissions tous retourner jouer dans la rue avec nos jouets vrombissants, en espérant que nos débilo-écolo ne nous casses pas les pieds pour d'obscure raison !!!!!!!

 

A bientôt amicalement JM

[daniel762]

Une bonne année à toi, aux tiens et à Titine, et la victoire sur les Gremlins !

[scenic_en_colere]

Bonne année ici. 

[Diabolo]

Bonne année ! ...
En espérant que les trolls et la dame en rouge te lâchent enfin ! (même si on doit y perdre un peu de piment dans les textes.)

[RNFORD]

Bonne année à tous 

 

[Monclar47]

Bonne année à vous tous, en se disant qu'elle ne sera pas pire que celle qui vient de finir.😬

[Nar1955]

Merci à tous! Avec ce nouveau site, je ne reçois plus vos notifications. De plus, je n'ai pas trouvé l'astuce pour vous répondre individuellement. C'est contraire à mon principe...Les Gremlins ont dû envahir Caradisiac pour me gâcher mon plaisir... Mais bon, on va faire avec. Comme quoi, les modifications doivent être faites en concertation avec les utilisateurs du site, et non par des informaticiens pure souche (j'en sais quelques chose...). @+ avec mes amitiés titinesques.

[Ze Fifi]

L'avantage c'est que les informaticiens n'ont aucun pouvoirs sur la dame rouge et les Gremlins de ton petit destrier

[Nar1955]

Bon! Toujours des difficultés pour retrouver mon topic et vos remarques très sympas. Je pense sérieusement que mes aventures vont reprendre prochainement (si les British, qui nous ont déjà brûlé Jeanne-d'Arc, ne continuent pas à nous prendre le choux en nous empêchant de sortir à cause de leur variante COVID). Mais bon, la mécanique n'a pas besoin de confinement ... Alors!!!!! 

J'ai donc remis mes patounette dans les entrailles de Titine pour restaurer quelques dis-fonctionnalités. Je vous ferai un petit Topo dès que j'aurai un peu plus de billes à narrer... 

@+

[Nar1955]

à l’instant, Nar1955 a dit :

Bon! Toujours des difficultés pour retrouver mon topic et vos remarques très sympas. Je pense sérieusement que mes aventures vont reprendre prochainement (si les British, qui nous ont déjà brûlé Jeanne-d'Arc, ne continuent pas à nous prendre le choux en nous empêchant de sortir à cause de leur variante COVID). Mais bon, la mécanique n'a pas besoin de confinement ... Alors!!!!! 

J'ai donc remis mes patounette dans les entrailles de Titine pour restaurer quelques dis-fonctionnalités. Je vous ferai un petit Topo dès que j'aurai un peu plus de billes à narrer... 

@+

 

[daniel762]

Au plaisir de te lire prochainement, alors...

[Ze Fifi]

Du coup tu en bégaye, ou est ce un gremlim facétieux qui profite du repos de titine pour jouer avec ton ordi

[Nar1955]

Quelle poisse cette nouvelle version de notre forum ! Les Gremlins ont dû attaquer le cerveau de celui qui a modifier cet IHM pour le rendre absolument inconvivial. Je n'ai plus de notification quand vous intervenez, et j'ai toutes les peines du monde à retrouver vos remarques que je lis toujours avec plaisir. Bon! Je pense bientôt vous abreuver avec mes conneries, car je suis sur un petit problème titinesque en passe d'être... résolu ou pas! 

[scenic_en_colere]

Paramètre le contenu que tu suis, tu retrouveras plus facilement. EN tout cas content de te lire @Nar1955 et de lire la suite. J'ai vu que le commentaire sur ton livre tome 1 que j'avais écrit il y a quelques mois est enfin publié sur le site de l'enseigne ou je travaille. Il était temps je l'avais fait pendant le premier confinement, en même temps je comprends qu'il est fallu du temps vu comment le site a explosé depuis le 1er confinement.

[Nar1955]

Bonjour mon cher Scenic

 

Content de te retrouver. Je n'ai pas lu le commentaire que tu as fais sur mon livre (le Tome 1), car je ne sais pas sur quel site il a été publié. A l'heure actuelle, je suis en train de finaliser le tome 5. Les 4 autres sont parus avec le même titre en rajoutant le numéro de tome et avec des photos de couverture différentes qui correspondent à celles prises pour l'époque de référence. En principe, et vu le nombre de galère et de pannes qui interviennent chaque année, je suis obligé de faire un livre pour 6 mois d'aventures, sinon, les livres seraient trop gros, très long à rédiger, et plus chers. Que penses-tu de raconter mes aventures sous forme d'une saga (9 tomes prévus)?

Amicalement

[scenic_en_colere]

Possible oui. Ça donne quoi niveau vente.? 

 

C'est l'enseigne qui commence par C

[scenic_en_colere]

Bonnes ventes 

[Nar1955]

Un redémarrage timide

2020 : C’est terminée...ouf ! 2021 commence... Bof ! En ce beau dimanche 24 janvier 2021, ne souhaitant pas succomber à la morosité ambiante, je décide de me relancer dans le bricolage titinesque. Bon ! En fait de beau dimanche, il caille un peu, et mes ambitions sont vite refroidies... Mais vaille que vaille, il n’y a que le premier pas qui compte, et tel le marin luttant contre un vent contraire, je lutte pour éviter de faire demi-tour en me dirigeant vers Titine. « Comment, me direz-vous ? », « Tu hésites à rejoindre ton petit destrier ? ». Ben oui ! Je n’ai pas la niaque, mais je sais qu’une fois que j’aurai retiré la bâche protectrice, et mis mes patounettes dans la caisse à clous, tout rentrera dans l’ordre...

C’est donc avec le geste auguste de César, rejetant sa toge en arrière pour exhiber toute sa noblesse, que je retire la bâche de Titine, non sans entendre un ‘Craaaac’ sinistre, évoquant un film PVC qui rend l’âme. Ce n’est que la bâche qui vient de pousser un premier soupir d’agonie, bouffée par les rayons du soleil, le froid, le chaud, et même les rayons lunaires.

 

 

En claire : elle est en train de devenir aussi fragile que les ailes d’un papillon en fin de vie...

Bon ! Premier constat : la déchirure n’est pas trop catastrophique, et une petite couture ou quelques agrafes devrait empêcher une fuite en avant de cette fente disgracieuse...

Maintenant que la bâche est retirée, voyons ma liste à la Prévert des interventions à faire ? Par quelle remise en état vais-je commencer ? Par le lève-vitre côté chauffeur...

Bien que plusieurs mois se soient passés depuis ma dernière sortie, je n’ai pas cherché à remédier à ce défaut qui me prend le chou à chaque sortie... Mais si ! Vous savez ! Cette foutue manivelle du lève-vitre, qui ne veut faire son boulot que dans le sens descente, et qui, quand elle est sollicitée pour la montée de la vitre, décide de n’être efficace qui si j’aide la dite vitre à monter en tirant dessus, sans quoi, j’ai le droit au concert de dents qui sautent, avec une inefficacité totale pour exécuter la tâche qui lui incombe...

J’avais déjà tenté une remise en état en essayant de refaire les dents du pignon avec mon poste à l’arc. Mais le manque de sérieux que j’avais mis dans cette réparation s’était soldé par un défaut pire que celui de l’origine. Il faut dire que la solution de regarnir les dents à coup de baguettes de soudure, je n’y croyais pas trop. C’est en discutant avec des collègues que je me suis rendu compte que tout compte fait, c’était une idée géniale, digne d’un cerveau très éclairé... Le mien ! Bon ! Restons modeste ! D’un cerveau ayant au moins 3 neurones qui bossent... ! Je repars donc sur cette idée en ce début d’année, et pour ce, il faut commencer par essayer de retirer le mécanisme de lève-vitre de la portière.

15 h 35 : Je commence par retirer la poignée...

 

 

Enfin, j’essaie, car si cette cochonnerie de poignée décide de jouer les filles de l’air au moment où je m’y attends le moins, et que je la retrouve sur le plancher quand je conduis, j’en bave pour la retirer à ce moment précis... Elle finit par abandonner toutes résistances au bout de cinq minutes.

 

 

Je m’attaque maintenant au démontage de l’accoudoir. Il tient par 2 grosses vis cruciformes encastrées...

 

 

Après avoir retiré ces deux grosses vis, l’accoudoir pendouille, retenu par la dernière vis merdique qui maintient l’extrémité la plus fine, à une espèce de patte en plastique accrochée à la tôle de la portière...

 

 

 

 

 

Pourquoi cette vis est merdique ? Parce qu’elle est difficile d’accès avec un tournevis, car trop proche de la garniture de portière. C’est surtout au remontage que ça gène...

Bon ! J’arrive à la retirer et je m’attaque au retrait de la garniture qui est enclipsée, sauf à son extrémité supérieure où se planque une vis que j’avais eu du mal à repérer lors des premiers démontages.

 

 

Une fois la garniture retirée, les vis de fixation du mécanisme du lève-vitre apparaissent...

 

 

Je les retire avec une clef de 10.

 

 

Voyons ! Il va falloir sortir ce foutu mécanisme (ou mécanisme foutu), et pour ça, il faut faire sortir les deux galets du rail situé en bas de la vitre...

Là, je ne vous dis pas comme j’en bave, car il faut maintenir la vitre à une certaine hauteur pour dégager les galets un par un, puis lever cette vitre en la poussant à la main, faire se replier le mécanisme en tournant la manivelle du lève-vitre pour pouvoir le sortir par l’orifice situé en avant de la portière, et enfin, trouver une cale pour éviter que la vitre ne tombe au fond de la portière et sorte de ses rails latéraux... Ce que je viens de vous décrire en 4 lignes m’a pris plus de 10 minutes.

16 h 00 : Le mécanisme est retiré, et la vitre est maintenue à mi-hauteur grâce à une planchette trouvée par hasard dans le bric-à-brac qui encercle Titine, avant de partir à la déchetterie (Pas Titine... Le bric-à-brac évidemment !).

 

 

16 h 15 : Je place le mécanisme dans l’étau pour visualiser l’organe défaillant et analyser la zone à opérer...

 

 

Premier constat : l’axe du pignon flotte littéralement dans son palier en PVC blanc. Il va donc falloir remplacer ce dernier car dans toute nomenclature mécanique, on parle de jeu fonctionnel, et non pas de salle de bal pour axe danseur. À voir donc... !

Deuxième constat : si je veux titiller le pignon, il va falloir faire sauter les soudures qui retiennent sa cage. Pourquoi des soudures ? Parce qu’à l’origine, cette cage est sertie, et que lors de mon dernier démontage, j’avais fait sauter le sertissage, et que pour remonter l’ensemble, j’avais remplacé ce sertissage par des points de soudure... « Comment ça, c’est crado ? » Oui bon ! Je l’avoue ! Je suis un piètre soudeur à l’arc, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron... Je ferai mieux la prochaine fois.

Si la dernière fois, j’avais pris directement la disqueuse, cette fois, j’utilise la meule du Dremel, histoire de ne pas ôter trop de matière, sans quoi, je n’aurai plus rien pour faire tenir les éventuelles soudures au remontage. 

 

 

16 h 20 : Mon meulage délicat a porté ses fruits. Je peux retirer la cage du pignon qui vient avec l’axe de la manivelle.

 

   

 

Je décortique l’ensemble pour examiner toutes les parties de ce mécanisme de précision. (Une belle merde graisseuse en réalité...).

 

 

Comme dirait Michel CHEVALET dans son émission de vulgarisation des inventions : « Comment ça marche... ! Qu’est-ce que j’ai sous les yeux :

-          Un pignon dans un sale état.

-          Un ressort dont j’ignore le rôle

-          Une pièce supportant l’axe de la manivelle et dans laquelle doit se glisser le ressort.

-          Une cage dans laquelle tout ce petit monde vient se loger et qui est fixer sur le mécanisme.

La partie qui me turlupine le plus, c’est le pignon. À première vue... je ne vois aucun détail de cette bête. Il faut dire qu’avec la couche de matière adipeuse qui le recouvre, voir l’état des dents relève de la voyance. Je commence donc par pulvériser de la bombe pour circuit de freinage dessus... Oui, je sais ! Ce n’est peut-être pas la bonne bombe, mais comme elle contient un dégraissant, et que je ne retrouve plus ma bombe de super dégraissant, elle fait l’affaire... Je place mon pignon dans l’étau, et regarde de plus près l’état de sa dentition...

 

 

 

 Oups ! On croirait voir la dentition d’un vieux clochard atteint du scorbut... En bref : les dents ne sont pas saines du tout... Il va falloir jouer au dentiste... Oui, mais comment ?

Je commence par faire tourner les dents du pignon sur celles du secteur cranté. Ça accroche un peu... J’essaie de voir où ça cloche. Je repère bien quelques zones déformées que j’essaie de meuler avec le Dremel. Après quelques passages de la petite meule, j’arrive à un résultat à peu près correct.

Je regarde le palier en PVC dans lequel tourne l’axe du pignon. Le trou ressemble plus à un patatoïde qu’à un cercle parfait. Je le fais sauter de son logement...

 

 

Impossible de laisser ça comme ça, car si le pignon tourne comme une patate, il a très peu de chance d’entraîner proprement le secteur cranté. Je vais donc refaire cette petite pièce. Oui ! Mais avec quoi ?

20 h 00 : Je viens de me rappeler que j’ai du plastique en granule quelque part dans mon placard. Je décide de retourner dans mon garage pour retrouver le sachet et de faire fondre une petite poignée de ces granules...

Lundi 8 février 2021 : 14 h 10 : Hélas ! Hier, je n’ai pas retrouvé le sachet, mais j’ai pu récupérer un bloc de cette matière que j’avais utilisé pour faire une sorte de guide pour mon endoscope souple... Comme ce guide ne me sert à rien, je scie un petit de cette matière pour réaliser mon palier... Bon ! Ce n’est pas le pied, car j’ai oublié que cette matière fond à relativement basse température, et que le simple fait de vouloir la découper avec la scie à métaux la fait fondre, enrobant les dents de ma scie avec une sorte de guimauve collante. Je retire cette masse collante de mon pauvre outil, et je continue à découper le morceau de plastique en y allant par petites touches, histoire de ne pas faire chauffer la lame... J’entends déjà vos commentaires : « Mais pourquoi t’utilises pas un couteau ou un cutter ? ». Et moi de vous répondre : « Parce que cette foutue matière est dure comme de la pierre quand elle est froide, et que je ne tiens pas à m’amputer d’un doigt en utilisant un outil mal adapté... !

J’ai réussi à détacher un morceau de PVC suffisant et à le mettre en forme, en le façonnant par petite touche avec le cutter. Je perce son centre avec un forêt monté sur ma perceuse à colonne, et j’obtiens une pièce relativement correcte.

 

 

Je l’encastre dans son logement, sur le mécanisme du lève-vitre, et pour qu’elle tienne bien, je la colle avec du mastic noir. Je n’ai plus qu’à attendre que ce dernier sèche, et durcisse, avant d’y glisser l’axe du pognon...

 

 

En attendant, je place le mécanisme dans l’étau, et j’essaie de voir comment se positionne le secteur cranté dans le logement du pignon...

 

 

À première vue, ça cloche là aussi. En effet, les dents ont tendance à buter contre la cage retenant l’axe, alors qu’elles devraient passer librement dans la lumière de cette dernière. Un petit coup de cintrage de l’ensemble, et le résultat est nettement plus satisfaisant...

 

 

 

J’essaie maintenant de comprendre comment le pignon est entraîné par la manivelle... Mais là, quelque chose me chafouine... ! Je regarde les deux pièces, et mon sens aigu de la mécanique me dit que ça ne colle pas (En réalité, je suis une vraie quiche en mécanique...). Je mets ces deux pièces dans l’étau, et je me retrouve comme une poule qui a trouvé un couteau...

 

 

« Mais quel con tu fais mon pauvre Nanard... ! La dernière fois que tu es intervenu sur cette bestiole, tu n’as pas vu qu’il existait un axe, et que ce dernier est cassé ? »

 

 

Et d’un seul coup, tout devient clair comme de l’eau de roche...

 

 

À l’origine, il existait un axe ‘C’, solidaire de la pièce ‘A’ sur laquelle est serti le pignon qui se trouve dans les mors de l’étau sur la photo. Cet axe ‘C’ devait pénétrer, librement, dans un logement ‘D’ se trouvant sur la pièce ‘B’, et sur laquelle est fixé l’axe cannelé de la manivelle (coincé aussi dans l’étau sur la photo). La pièce ‘A’ (le pignon) est entraînée par la pièce ‘B’ (la manivelle) via l’ergot ‘E’ qui vient se loger dans la lumière ‘F’. Le ressort, dont j’ignorai complètement l’utilité, et qui se place autour de la pièce ‘D’, apporte une pression suffisante pour que les pièces ‘A’ et ‘B’ plaquent sur leur support respectifs... C’est clair ? Non... ? Tant pis... Je ne vous en veux pas, vu que j’ai mis 3 plombes pour comprendre le fonctionnement de ce bijou de technologie...

Qu’est-ce que je constate ? La dame en rouge a dû passer par là, car l’axe ‘C’ a dû se gripper dans son logement ‘D’, et suite à un forçage sur la manivelle à cause d’un mauvais coulissement de la vitre dans ses glissières, cet axe, affaibli par la Dame en Rouge a subit une torsion entraînant sa rupture. C’est ce que je peux en déduire d’après la structure métallique au niveau de la rupture.

Tout ça, c’est bien beau, mais comment réparer cette pièce ? Je ne vois pas comment retirer le morceau de l’axe coincé dans la partie ‘D’ ? Si je n’arrive pas à retirer ce morceau, je ne pourrai pas le ressouder sur la partie ‘A’... Il faut donc que je trouve une autre solution...

« Réfléchissement Nanard... ! ». « Et si tu perçais partiellement cet axe des deux côtés, et que tu insères un autre axe dans les deux trous ?» Pas bête comme idée, n’est-ce pas ?

Je perce donc les deux parties, et comme axe de remplacement, je place un clou coupé du côté manivelle. 

 

 

Ne pouvant souder ce bout d’axe sans faire un gros pâté de soudure dégueulasse et gênant, je décide de le coller avec une colle bi-composant, histoire que ce bout d’axe ne foute pas le camp lorsque je vais tout remonter.

14h00 : En attendant que la colle sèche, j’essaie de faire tourner le pognon dans son nouveau palier. Bof ! C’est vraiment pas terrible, ni mécanique. Le palier semble bougé dans le mastic... Il faut remplacer ça... Je retire le mastique et retire mon morceau de PVC que je nettoie de sa gangue noire...

 

 

Puis je le replace dans son logement.

 

 

Mais comment faire tenir ce bout de plastique blanc ? J’essaie avec ma colle bi-composant...

 

 

Jeudi 11 février -18 h 00 : Mon bricolage, à base de colle, a foiré... Il faut trouver une autre solution...

« Nouveau réfléchissement... ! ». « Et si tu changeais ton fusil d’épaule, en fabriquant un palier métallique ? ». Encore une super idée... ! Normal, je ne vais pas dire que c’est une connerie, sinon, je ne me lancerai pas dans cette voie...

Je recherche un petit tube ayant le diamètre de l’axe du pignon... Cette fois, Murphy me lâche la grappe, car dans ma boîte à glutes, je trouve un petit écrou fileté ayant pile-poil le bon diamètre intérieur... Mais comme le trou sur mon mécanisme est carré, et que sa section est vraiment trop grande pour mon tube, je décide de réduire cette section en soudant une rondelle dont le trou intérieur sera du même diamètre que le diamètre extérieur de mon petit tube...

 

 

Avec mon poste de soudure à l’arc, je fixe cette rondelle sur le mécanisme, en évitant de trop chauffer pour ne pas percer la fragile tôle, ou de réduire ma rondelle à l’état de morceau de ferraille inutilisable... Je règle donc l’intensité du poste, et utilise des petites baguettes. Mais avant, pour que le contact soit bon, et pour éviter le coup de la baguette collée (la hantise de tous soudeurs), je retire la peinture et les impuretés de la partie à souder.

 

 

Après quelques points SDQS (Soudures de Qualité Suspecte), ma rondelle est fixée...

 

 

Une fois les points de soudures meulés, juste pour des questions esthétiques, je glisse mon petit tube dans le trou de la rondelle (n’y voyez rien d’érotique là-dessous...). La vis serre uniquement à maintenir temporairement le petit tube en question.

 

 

Bon ! Ma vue étant de plus en plus basse (comme mon moral en ce moment), plus un masque de soudure qui ne me permet pas de voir le théâtre des opérations avec la netteté souhaité, j’arrive tant bien que mal à souder mon petit tube...

 

 

Oui, je sais ! J’aurai dû braser au lieu de souder à l’arc... ! Mais je ne suis pas outillé pour ça... Enfin, quand je dis 'pas outillé', je devrai dire 'mal outillé', car j’ai bien le chalumeau de mon pater avec les différents embouts, les baguettes qui vont bien, mais il me manque l’essentiel, c’est-à-dire, la bouteille d’acétylène et celle d’Oxygène... En bref, j’ai un chalumeau qui ne me serre à rien (À part encombrer mon sous-sol, ou faire râler ma douce épouse...).

Bon ! Pour l’esthétique (même si ça sert à rien vu le lieu où est placé ce système), et un peu pour la solidité de l’ensemble, je décide de fignoler la forme avec du Sintofer...

 

 

... et d’attendre que tout durcisse. Ah ! J’ai oublié de vous préciser que les Gremlins sont revenus, car lorsque j’ai voulu utiliser le tube de durcisseur, ce dernier a carrément éclaté (et sans forcer), comme si le tube en plastique s’était transformé en papier crépon...

 

 

Mardi 16 février – 15 h 30 : Le Sintofer est bien sec, et je vais pouvoir remonter l’ensemble. Oui, mais... Si je ressoude la cage du pignon, et que ça décoconne encore, je vais de nouveau redéfaire ces soudures ! À force de souder et dessouder, je vais finir par rendre la tôle aussi fine que de l’OCB, voir la faire disparaître purement et simplement, rendant toute réparation impossible. Il faut donc trouver un moyen de remonter l’ensemble solidement, sans faire de soudure. Et si je fixais la cage avec des boulons ? Ça, c’est une idée de génie (en toute modestie...).

Pour être sûr de ne pas chercher des plombes, les vis et les écrous qui vont coller, je décide d’aller en acheter une poignée chez Bricotruc. J’arrive à trouver des petites vis de 4 avec des écrous. J’aurai souhaité du 3, mais il n’y avait pas d’écrou de 3.

De retour à la maison, je place les différentes pièces, puis je perce les trous pour la fixation de l’ensemble. Je visse ensuite les 3 boulons. Je n’ai pas pu en mettre 4, car le dernier aurait gêné le secteur cranté.

 

 

J’essaie ensuite le mécanisme complet, avec le secteur cranté...

 

 

En remontant provisoirement la manivelle et en tournant celle-ci, je constate que le mécanisme fonctionne relativement correctement. Plus de sauts de dents, mais juste quelques points plus durs. Je décide de plus intervenir mécaniquement dessus, car comme dit le dicton : le mieux est l’ennemi du bien... Et ça m’arrange... ! Je donne juste un coup de peinture, histoire de faire ‘un peu plus mieux beau’.

 

 

Une fois la peinture sèche, je barbouille l’ensemble de graisse pour limiter les frottements...

 

 

 18 h 10 : Et voilà ! Un mécanisme prêt à rejoindre son poste de travail...

18 h 30 : Je viens de finir de mettre en place le mécanisme, et je peux vous affirmer que j’en ai bavé une raide... Parce que si le démontage est une galère, alors le remontage est carrément un des 12 travaux d’Hercule (Et encore ! Hercule est un petit joueur à côté...). En bref, pour remonter cette m... sans nom dans son logement, il faut :

-           positionner la vitre ni trop, ni trop bas, et à la main (ça pèse un âne mort cette chose.), tout en évitant que les glissières latérales ne sortent de leur rail

-          Tout en maintenant la vitre avec la main gauche, il faut introduire le mécanisme par l’orifice avant de la portière, et pour ça, positionner le système de bras articulés, ni trop ouvert (sinon ça ne rentre pas), ni trop fermé sinon, ça cloche au niveau de la suite. Cette manip doit se faire avec la manivelle enfoncée provisoirement et avec une seule main (L’autre est toujours occupée à tenir la vitre.).

-          Essayer de rentrer les deux galets du mécanisme dans le rail inférieur de la vitre.

-          Essayer de faire coïncider les 4 vis du mécanisme et les 4 trous de la portière pour le fixer et faire passer au moins une vis dans son trou.

-          Placer un premier écrou pour maintenir provisoirement l’ensemble et laisser se reposer les bras du mécano amateur avant que tout parte à la poubelle suite à une crise de tétanie des biceps, et à une grosse montée de boufaïsse...

-          Faire rentrer les trois autres vis dans leur logement, ce qui n’est pas aussi simple que de le dire, car ces logements ont été percé pour que les vis n’aient pratiquement pas de jeu.

-          Serrer les 4 écrous

18 h 35 : J’essaie le mécanisme et constate que ce dernier ne fonctionne pas trop mal... Ouf ! Je jette quand même un coup d’œil à l’intérieur de la portière pour voir si tout est bien en place et...

 

 

Tel le garagiste distrait qui vient de finir de remonter un moteur complet, et qui constate qu’il reste une des bielles sur l’établi, je pousse le hurlement primaire en constatant que les Gremlins viennent de me jouer un sale tour. Lors du remontage, ils ont déplacé le galet arrière du mécanisme en dehors du rail inférieur de la vitre... Mon moral vient de rejoindre brutalement le cinquantième sous-sol, car impossible de laisser ça comme ça... Il faut ressortir le mécanisme, car impossible de replacer ce galet sans tout retirer.

18 h 50 : Je viens de terminer le deuxième remontage du mécanisme, et cette fois, le galet est bien à l’intérieur du rail...

 

 

 J’ai les paluches en sang et graisseuses au possible, mais je pousse un énorme ‘ouf’ de satisfaction...

 

 

« Comment ça, j’ai qu’à mettre des gants ? ». Allez passer des mimines gantées de cuir dans des endroits impossibles, tout en conservant un doigté de précision ! Quant à les équiper de gants de chirurgien, je pouffe ! Si mes patounettes sont en sang, c’est qu’il y a des zones coupantes, et dans ce cas là, les gants de chirurgien subiraient le même sors et ne serviraient plus à rien, sauf à entraîner une gêne supplémentaire avec des morceaux de plastique pendigolants.

Bon ! Pour ce soir, j’arrête les hostilités, car il est déjà 19 h 00 et c’est l’heure du dîner. Je reprendrai le remontage des garnitures demain...

Mercredi 17 février - 10 h 00 : Madame viens de me proposer un truc très sympa. Comme je dois porter un chèque à ma belle-sœur, et qu’il fait beau, elle me suggère de lui amener en faisant sortir Titine... Il ne m’en faut pas plus pour me précipiter dehors, afin de finir de remonter ma garniture de portière.

Avant de remonter cette garniture, je me rends compte que j’avais desserré une vis cruciforme sur le haut de la portière, sûrement par bêtise, et en ignorant totalement ce qu’elle maintenait. Cependant, il faut que je la resserre, ce que je fais illico...

 

 

Seulement voilà, après avoir resserré cette foutue vis, et remonté ma garniture, je m’aperçois que ma vitre ne remonte qu’à moitié... Grrr... ! Je démonte de nouveau mon panneau en carton plastifié, et j’essaie de voir ce qui se passe... Je desserre cette cochonnerie de vis, et fais manœuvrer de nouveau ma vitre. Elle semble vouloir aller plus haut, mais je constate que la vis bouge quand la vitre atteint une certaine hauteur. Il y a donc un lien de cause à effet. Cette vis doit retenir une pièce qui a une influence sur la position de la vitre. Mais j’ai beau m’écarquiller les mirettes, je ne vois pas la forme de la pièce, ni son rôle. Il faut dire que tout se passe dans la portière, entre la vitre et la tôle, dans un lieu où ni mes paluches, ni mon regard ne peuvent pénétrer. L’heure tourne et je commence à paniquer... Ma sortie titinesque va-t-elle être compromise par cette glute infâme ? 

« Réfléchissement Nanar... ! » Et si tu utilisais une fois de plus l’outil du proctologue ? Aussitôt pensé, aussitôt chercher... Je reviens rapidement avec cet outil vers Titine, et essaie de voir ce qui se passe entre la tôle et la vitre... Bof ! Je ne suis pas plus avancé, car la petite caméra de l’appareil sature dès qu’elle se trouve dans l’axe du trou dans la portière... J’arrive cependant à voir un semblant de forme, et j’en déduis que la pièce retenue par la vis est une sorte de patte métallique, courbée à une de ces extrémités. Cette partie courbée semble recouverte d’un manchon en caoutchouc.

11 h 00 : L’heure continue à tourner (je ne vois pas pourquoi elle s’arrêterait ?). Je me dis que si j’arrivais à serrer cette pièce à l’utilité mystérieuse, de façon à mettre la partie caoutchoutée vers le haut, ma vitre remonterait sans doute plus haut ? J’essaie, et en effet, la vitre semble remonter au max. Je ferme la portière, et cette fois, je constate que ma vitre est remontée trop haut, car elle dépasse la capote... ! À tâtons, j’arrive à trouver une position de réglage relativement correcte. Je n’ai plus qu’à remonter ma garniture, l’accoudoir et la manivelle.

11 h 30 : Tout est en place et la vitre semble fonctionner correctement, malgré quelques petits durs mécaniques. Mais ça ira. Je constate aussi que la vitre ne plaque pas contre le joint de capote lorsqu’elle est remontée à ‘donf’, mais j’arrangerai ça plus tard.

11 h 45 : je sais qu’il est tard, mais j’ai récupéré les clefs de Titine, le chèque, et je suis prêt à partir. Je tourne la clef de contact... Les voyants s’allument normalement. Je pousse un peu plus loin la clef, et... Reuuuuh, Reuuuh, Reuuh, Reuh, Re, Clac ! Et m... ! La batterie est à plat... ! Fini la balade et mon petit moment de plaisir... Bouh ! Tant pis, je fonce chercher le chargeur de batterie, je tire la rallonge qui va bien, et après avoir placé les pinces croco sur les bornes, je lance une charge... ! Je reporte ma balade pour la fin d’après-midi, avant que le soleil ne soit trop bas sur l’horizon, et qu’il commence à cailler...

17 h 30 : Cela fait 6 heures que la batterie est en charge. Cela devrait suffire pour démarrer ?

Je refais une tentative... Hélas, j’ai beau tirer sur le démarreur pendant 5 minutes, pas un prout ne se fait entendre. Avant que la batterie soit de nouveau à plat, je jette un œil sur la tête de l’allumeur : rien ! Tout est Ok de ce côté-là.

Je démonte ensuite le filtre à air pour voir si les papillons du starter sont bien fermés... Rien d’anormal non plus par là... ! Je sniffe un peu au niveau de l’orifice d’entrée d’air du carbu... Tiens ! Ça devrait puer l’essence, mais, sauf si j’ai le Covid19 qui m'altère l'odorat, je ne sens qu’un faible relent de super 98... ! Je fais quelques mouvements sur l'accélérateur à partir de la commande au niveau du carburateur, tout en ayant un œil dans les puits d’admissions... Rien ! Aucune giclette d’essence, ne se fait entendre, ne se fait voir, ou se fait sentir. Pourtant, la pompe de reprise devrait balancer la sauce dans cette partie ?

Bon ! Inutile d’être le devin plombier des Shadocks pour comprendre que l’essence n’arrive pas... J’essaie encore de tirer sur le démarreur jusqu’à épuisement de la batterie, mais aucun relent de cette matière, qui enrichit l’état, ne vient me titiller les naseaux...

Que faut-il en déduire ? Titine est restée longtemps sans tourner, et l’essence a dû repartir intégralement dans le réservoir, vidant ainsi toute la canalisation. Il faut dire que ce raisonnement tient la route (évidemment ! je ne dis pas que des conneries... !), surtout en sachant que, depuis que j’ai changé la jauge à essence, le précieux carburant doit remonter dans un tube sur toute la hauteur du réservoir, puis partir à l’horizontal sur toute la longueur de Titine, et tout ça, en comptant sur l’aspiration d’une pompe à essence qui n’était pas prévue pour faire tant d’effort lors de sa conception. Mais ça, je vous l’ai déjà expliqué...

Pour aujourd’hui, je dois me rendre à l’évidence, et c’est la mort dans l’âme que je dois l’avouer : Ma balade est foutue... Ce n’est donc qu’un demi-bonheur... Mais la perspective de rechercher une panne ne gâche rien, bien au contraire...

[daniel762]

Merci pour le moment de pur bonheur que j'éprouve toujours à te lire, avec toute mon admiration de gaucher affligé de dix pouces droits devant tes réalisations.

 

Pour ton plastique fondant, as-tu essayé de le scier sous un filet d'eau froide ? Et tu as de la chance vu l'état de tes mains, de ne pas y avoir laissé en plus le bracelet ou le verre de ta montre...

[Nar1955]

Le 22/02/2021 à 14:28, daniel762 a dit :

Merci pour le moment de pur bonheur que j'éprouve toujours à te lire, avec toute mon admiration de gaucher affligé de dix pouces droits devant tes réalisations.

 

Pour ton plastique fondant, as-tu essayé de le scier sous un filet d'eau froide ? Et tu as de la chance vu l'état de tes mains, de ne pas y avoir laissé en plus le bracelet ou le verre de ta montre...

Merci Daniel pour ton message et pour ton conseil concernant la découpe du plastique. Mon neurone Mc GIVER n'avait pas ça dans ces solutions, ce qui prouve qu'il vieillit... Pour la montre, il est vrai que je devrai la retirer dans de telle manip scabreuse... J'essayerai d'y penser la prochaine fois. @+

[Ze Fifi]

Sans compter qu'un gremlin farceur pourrait aussi faire sauter une pompe et que ta Role* finisse dans un recoin inaccessible de la portière avec un plan ORSEC à mettre en œuvre pour son sauvetage.. Remarque je suis idiot de te dire cela, car avec ta verve se serait un belle page d'écriture et un bon moment de rire pour tes lecteurs assidus dans leurs sous-marins

[scenic_en_colere]

Salut Nanar, whaou un tome entier pour le leve vitre, passionnant et de l'ingeniosité.

Je suis comme toi j'oublie souvent d'enlever ma montre quand je commence à bricoler, attention quand même à ne pas t'accrocher.

[Ze Fifi]

Ou dans les mauvais plans, alors que tu es bien habillé tu commences une bricole de 2 secondes et tu finis dans le cambouis jusqu'aux coudes sans avoir pris le temps de se changer.....

Modifié 24 février 2021 par Ze Fifi

[scenic_en_colere]

Il y a 19 heures, Ze Fifi a dit :

Ou dans les mauvais plans, alors que tu es bien habillé tu commences une bricole de 2 secondes et tu finis dans le cambouis jusqu'aux coudes sans avoir pris le temps de se changer.....

Je ne vois pas du tout ce que tu veux dire

[scenic_en_colere]

Alors tu profites du beau temps décapoté ?

[Nar1955]

L’hiver nous joue des tours...

Jeudi 18 février 2021 : 16h30 : Cela va faire 24 heures que la batterie de Titine est en charge. J’espère qu’elle a avalé suffisamment de coulomb* pour pouvoir lancer le démarreur, surtout que, conformément à ce que je pense, il va falloir lui tirer dessus longtemps pour ramener l’essence au carbu...

 

 

Je lève le capot complètement, et je retire les pinces croco de la batterie, en oubliant de débrancher la prise secteur... J’en suis quitte pour une bonne étincelle quand les deux pinces se touchent accidentellement. Heureusement, le chargeur à une protection contre les court-jus, ce qui n’entraîne aucun dégât. N’empêche que je dois avoir les neurones dans le fondement pour faire une telle connerie... « Honte à toi, électronicien de mes d... ! »

Le filtre à air étant toujours retiré, je fais manœuvrer l’accélérateur, histoire de voir si le coco est arrivé pendant la nuit jusqu’à la pompe de reprise (j’ai le droit de rêver... ?).

 

 

Mais aucune giclette n’apparaît dans les deux puits du carburateur...

 

 

Comme la batterie est pleine, je monte dans Titine, met le contact, vérifie que la jauge indique un niveau d’essence correct (non nul...), et tire sur le démarreur pendant près de 32 secondes... Mais rien ne se produit. J’insiste encore pendant 43,576 secondes... Toujours rien ! Là, ça commence à m‘inquiéter. Je retourne côté carburateur... J’ai beau sniffé, je ne sens toujours pas l’odeur caractéristique des microorganismes préhistoriques raffinés... Que passa ? J’essaie de nouveau de manœuvrer l’accélérateur, mais je n’ai toujours pas de giclette... ! Il n’y a pas à se dandiner du popotin pour évacuer en ligne droite, l’essence n’arrive pas au carburateur, ou tout du moins, au deux biroutes issues de la pompe de reprise. Bilan : Il faut remonter la chaine des causes possibles.

Là, je me sers de mon expertise en dépannage électronique, car le principe est le même. Il faut remonter le circuit d’alimentation. Dans le cas de la mécanique, il faut rechercher le défaut entre le réservoir et le carburateur.

Je commence donc par débrancher la durite d’arrivée...

 

 

Bon ! Mis à part le fait qu’elle ne me semble pas de la première jeunesse, elle est aussi sèche que le Sahara en plein été... L’essence n’arrive donc pas jusque là...

Je remonte le circuit, et je tombe sur la pompe à essence...

 

 

Jusque là, je ne vous apprends rien... ! Je débranche le tuyau qui va au carbu...

 

 

Pas la moindre goutte du précieux liquide... Mon inquiétude grandit...

Je continue mon démontage. Cette fois, je retire le tuyau d’arrivée à la pompe...

 

 

Je ne vois toujours aucune trace de super 98... Alors là, ce n’est pas glop du tout !

Qu’est-ce qu’il me reste à inspecter ? Dans un premier temps, je pense regarder côté réservoir, des fois qu’il y est une prise d’air, ou une coupure du tuyau de ce côté là... mais pour atteindre la prise côté réservoir, il faut que je retire tout ce qu’il y a dans le coffre... C’est ce que je fais rapidement en rangeant tout délicatement sur le gravier de la coure...

 

 

« Comment ça c’est le merdier ? » Oui bon ! La notion du délicatement n’a peut-être pas la même connotation chez moi, mais dans le cas présent, je n’ai pas le temps de faire mieux, et je m’en fou.

La trappe à essence est maintenant visible...

 

 

Oups ! J’avais oublié que pour mettre les patounettes dans ce coin là, il ne fallait pas avoir plus de 6 mois. Autrement dit, mes grosses paluches pourraient faire que des dégâts. Et puis de toute façon, je ne vois rien de suspect. Il ne me reste plus qu’à refermer cette trappe, et à remettre soigneusement en place tout ce que j’ai sorti délicatement du coffre...

Que peut-il donc se passer ? J’entends déjà vos remarques de bons mécanos : « ça vient de ta pompe à essence... ! » Et là, vous avez sûrement raison... Mais je préfère encore vérifier un ou deux points avant de jeter l’éponge.

Premièrement, je constate qu’il manque quelques colliers de serrages sur les différents tuyaux d’essence. D’une part, ce n’est pas sérieux, car une canalisation qui se débranche peut être une source de combustion spontanée, et d’autre part, cela peut entrainer des prises d’air qui ne vont pas faciliter le boulot de la pompe à essence. Essayer d’aspirer votre grenadine avec une paille pleine de trou ? Je décide donc, dans un premier temps, d’acheter des petits colliers de serrage bande, les seuls qui sont faciles à mettre en place, et surtout, les seuls en qui j’ai confiance.

Je décide d’aller chez Tonton la bricole, car j’ai un avoir chez eux que je dois utiliser... L’idée de prendre Titine pour y aller me traverse l’esprit, avant de percuter que c’est vraiment une très grosse connerie... Vous voyez pourquoi ? Il y a des fois où je me filerai des coups de savate dans le bas fond... Je prends donc l’Auris...

18h00 : Je suis de retour avec mes précieux colliers...

 

 

 

Il m’en fallait deux, mais j’en ai pris 4, car je suis sûr que les Gremlins vont me faire le coup de m’en piquer un ou deux au passage.

Ah oui ! J’ai oublié de préciser que dans mon circuit, juste avant la pompe, il y a le fameux filtre qui s’encrassait à vitesse grand ‘V’ lors des premiers roulages de Titine en 2012. Depuis que j’ai refait le réservoir, je n’ai plus eu de soucis de ce côté-là. En attendant, il est toujours là, mais sans collier de serrage du côté arrivée du réservoir. Pire, je vois que le bout de tuyau caoutchouc qui part de ce filtre et qui est relié au tuyau rigide qui court sous Titine jusqu’au réservoir, n’a pas de collier non plus côté tuyau rigide. D’ailleurs, quand je tire dessus, il se débranche immédiatement et sans effort... ! Dire que j’ai fait sans doute plus de 20 000 kilomètres comme ça ! J’en ai des frissons dans le dos...

Je commence donc par combler ce déficit, en essayant de placer le collier sur le tube en caoutchouc, puis d’emmancher ce dernier sur le tube rigide. Mais les Gremlins ont décidé de revenir à la charge... Au moment ou je vais pour serrer mon collier, une de ces sales bestioles, que je n’avais pas repérer immédiatement, décide de faire glisser mon anneau métallique le long du tuyau rigide, jusqu’à un lieu où mes patounettes ne peuvent plus aller...

 

 

‘Pis de panaque... !’ Je me saisis de mon aimant télescopique, et j’arrive à faire remonter la bébête le long du tuyau, jusqu’à ce que ma main gauche arrive à le saisir... Ouf !

Bon ! Cette fois, avant d’emmancher le tuyau caoutchouc, je serre le collier un peu plus pour éviter qu’il glisse de nouveau. Une fois en place, je le serre à fond pour éviter toute prise d’air entre le caoutchouc et le métal. Je place aussi un collier de chaque côté du filtre. Cette fois, je pense avoir tordu le coup à toutes les prises d’air sur ce circuit. Je rebranche aussi les deux tuyaux (avec colliers) sur la pompe à essence, et pour vérifier si elle fonctionne correctement, je ne relie pas le tuyau au carbu, mais je le fais déboucher dans un bocal transparent...

 

 

Je remonte dans Titine, et je lance le démarreur pendant une trentaine de seconde. Je retourne vers le capot et regarde dans le bocal... Vide de chez vide... ! Je recommence l’opération mais cette fois en laissant tourner le démarreur pendant presqu’une minute... Mais hélas, après vérification, le bocal est toujours aussi sec que lors de sa fabrication ! Aller, j’insiste une dernière fois jusqu’à ce que la batterie rende l’âme... Rien à faire, pas la moindre trace de coco dans le bocal... Il faut me rendre à l’évidence : la pompe est naze... !

Je tente de retirer cet accessoire devenu obsolète. En triant dans tous mes outils, j’arrive à trouver un mini cliquet avec une douille de 12 pour retirer les deux vis de fixation. Mais la bête ne tombe pas pour autant. Comme rien d’autre ne la retient, je n’hésite pas à faire appel à toute mon énergie pour la séparer du bloc moteur, en espérant ne rien casser... Ce n’est qu’en forçant comme un malade, accompagné du cri qui tue, que la pompinette décide enfin à quitter son support.

 

 

Ouf ! Je la place dans l’étau et je la regarde de plus près. Je constate que celle-ci a été collée par de la vieille huile carbonisée, et que le joint ne pourra être réutilisé que par un bricoleur du dimanche... Ce que j’évite d’être... 

 

 

Par acquit de conscience, j’essaie de lui faire du bouche à bouche par l’orifice d’entrée, et je constate que l’air circule dans les deux sens, c’est-à-dire, à l’inspiration et à l’expiration. Ce test, à part qu’il m’a laissé un coup dégueulasse de Super 98 dans la bouche (l’essence n’a plus le même goût que celle de ma jeunesse...), démontre que le clapet intérieur est aussi étanche qu’une montre ‘Mad in China’ immergée à 300 mètres. Je fais le même test sur l’orifice de sortie. Cette fois, je sens bien une résistance au soufflage, mais pas à l’aspiration. Ceci prouve que ce clapet là fonctionne.

Tout ça pour dire que lorsque le moteur actionnait la pompe, l’essence était aspirée, puis refoulée par le même tuyau. En résumé : elle ne servait à rien ! Pas étonnant que l’essence ne puisse plus rejoindre le carburateur... !

Pour ceux qui ne connaîtraient pas le principe d’une pompe à essence, je vous fais un petit crobar...

 

 

Petite explication : Lorsque le moteur tourne, il entraîne un excentrique qui vient faire manœuvrer la tige de commande verticalement. Lorsque la tige est tirée vers le bas, la membrane descend, créant un vide dans l’espace X (mais non ce n’est pas de la science fiction... !). Le clapet ‘R’ est tiré vers le bas et vient se plaquer sur sa portée (en noir sur le dessin). Là, il est sensé être étanche. Rien ne peut rentrer par là dans l’espace ‘X’. Mais la nature ayant horreur du vide, c’est le clapet A qui s’ouvre, créant une aspiration de l’essence dans le tube d’entrée de la pompe. L’espace X se remplit donc du précieux liquide. Lorsque la tige de commande est repousser vers le haut, aidée par le ressort de rappel, la membrane comprime l’espace X, ce qui oblige le clapet ‘A’ à se plaquer sur sa porté, et le clapet ‘R’ à s’ouvrir. L’essence qui était prisonnier dans cet espace est refoulée en pression dans la tubulure de sortie de la pompe, pour être dirigé vers le carburateur... A chaque cycle moteur, le cycle se reproduit, aspirant l’essence par l’entrée, et la refoulant par la sortie. « Vous pigez ? »... Non ! Tant pis, je continu pour ceux qui suivent... !

Dans ma pompe, le clapet ‘A’ ne doit plus être étanche (puisque je peux aspirer et souffler par l’orifice d’entrée). De ce fait, ce qui est contenu dans le tuyau d’arrivée est bien aspiré, mais lorsque la tige remonte, ce même contenu est refoulé par le même côté. En bref, l’essence doit faire un mouvement de va et vient ridicule dans le début du tuyau venant du réservoir, en n’ayant aucun espoir d’arriver jusqu’à la pompe, et encore moins au carburateur...

Tout s’explique donc, et c’est super (mais pas sans plomb 98). Enfin super... ! C’est vite dit, car maintenant, il faut que je trouve une autre pompe...

Je cherche sur la toile, et pour une fois, je trouve mon bonheur chez le revendeur de pièces auto ‘tibia, vitre’ (à vous de trouver ce rébus émanant tout droit de mon cerveau en train de se liquéfier... !). Je laisse tomber la mécanique pour ce soir

Jeudi 25 février 2021 : 11h15 : Alors que je suis en train de faire des achats de graines pour les oiseaux du département (ils bouffent tellement que je suppose qu’ils sont tous chez moi), je reçois un SMS m’informant de l’arrivée d’un colis à mon nom au dépôt vente. N’ayant rien commandé d’autre, je suis sûr qu’il s’agit de ma pompe. Je fonce donc sur place, et trouve en effet, un colis avec le nom de mon précieux vendeur...

 

 

Arrivé à la maison, j’ouvre vite le carton qui me paraît démesuré par rapport à la taille de la pièce attendue...

 

 

Bon ! à l’intérieur se trouve un deuxième carton de taille beaucoup plus proche de la réalité. J’ouvre ce deuxième emballage, en espérant que je ne vais pas jouer aux poupées russes avec un troisième, puis un quatrième... Mais non ! Ma pompe est bien là, avec deux joints neufs au fond de carton.

 

 

 

Youpi ! Je vais pouvoir tout remonter. Comme elle à l’air relativement conforme à l’origine au niveau aspect (sauf que sur celle-ci le couvercle est vissé, alors que sur l’ancienne, il est serti), je fonce au sous-sol ou la défaillante trône encore, coincée dans l’étau, juste pour voir si l’entraxe des trous de fixation est le même... Ouf ! Pour une fois, j’ai tout juste... ! Je vais pouvoir la mettre en place.

Vendredi 26 février : 11h50 : Oui je sais ! J’aurai dû me précipiter vers Titine hier, pour remonter ma pompe, mais beau temps rime avec travaux de printemps, et donc, jardinage. Je profite que Madame soit en course ce matin pour vite retourner vers le capot de Titine avec mon précieux colis.

 

 

Je l’équipe de son joint neuf et la remonte à sa place, après avoir essuyé délicatement le plan de joint (Et là, c’est vrai au niveau du délicatement...). Pour une fois, les Gremlins m’ont lâché la grappe en me précipitant seulement deux ou trois fois la clef de serrage sur le plancher des vaches, m’obligeant à faire du ramping sur gravier pour la récupérer sous Titine. Ils ont donc été sympas sur ce coup là... !

 

 

Je resserre les deux vis de fixation au couple (à vrai dire, à vue de nez...) avec ma petite clef, la seule à pouvoir se glisser dans ce coin peu accessible...

 

 

Je rebranche ensuite le tuyau d’arrivée en n’oubliant pas, cette fois, de placer un des colliers que j’ai achetés...

 

 

Puis celui de sortie en prenant la même précaution...

 

 

Cependant, je ne rebranche pas ce dernier sur le carburateur, car j’ai dans l’idée de refaire le test du bocal...

18h15 : Bon ! Le jardinage m’a obligé à faire une interruption dans la suite des opérations et a entraîné une grosse frustration... Comme il va faire nuit, j’arrête les travaux de la terre, pour continuer sur Titine, moyennant l’utilisation de ma baladeuse à LED hyper puissante.

Je coince donc le petit récipient en verre dans un coin du capot, et y plonge l’extrémité restée libre de mon tuyau...

 

 

Je rebranche la batterie que j’avais laissée débranchée depuis la dernière recharge. Après être monté dans Titine et avoir mis le contact, je tire sur le démarreur pendant quatre ou cinq secondes. Je me dirige vers mon bocal et... Mince, il est vide... ! Me serais-je trompé dans mon diagnostic ? Je reprends ma position derrière le volant, et cette fois j’insiste pendant une dizaine de secondes sur le démarreur... Je retourne un peu fébrile vers mon bocal. Je ne vois rien, et l’angoisse commence à me triturer le tube digestif... Je lève le pot en verre, et soudain... « Miracle ! » Il y a du coco à l’intérieur...

 

 

Bon ! Ça se voit mal, mais une fois retirer de son logement provisoire, plus de doute...

 

 

Je n’ai donc plus qu’à repasser mon tuyau par l’emplacement qui lui est destiné...

 

 

Bon ! C’est plus facile à dire qu’à faire, car ce trou est du même diamètre que le tuyau. J’ai du mal à le guider dans cet espace exigu et peu accessible, mais en m’aidant d’une clef BTR que je glisse dans le trou et dans l’orifice du tuyau, j’arrive à guider ce dernier et à lui faire traverser le trou...

 

 

Je n’ai plus qu’à rebrancher ce bout de caoutchouc sur le carburateur, non sans avoir resserrer la biroute d’arrivée qui tournait autour de la vis quand j’ai retiré le tuyau il y a quelques jours...

 

 

Je place un collier et je rebranche l’ensemble...

Une fois remonté, je monte dans Titine, et je lance le démarreur. Après quelques longues secondes où rien ne se passe, le petit 1300 commence à avoir un premier hoquet. J’insiste, et il finit par démarrer. En jouant avec le starter et l’accélérateur, j’arrive à ce qu’il ne cale pas. Je coupe le contact, car il faut que je remonte le filtre à air. J’évite de faire ça moteur tournant, car les Gremlins aux aguets pourraient très bien me piquer une vis pour la larguer dans le carburateur, entrainant des dégâts irréversibles, si celle-ci venait à pénétrer au niveau des soupapes, ou pire, directement sur les pistons. J’ai déjà donné, et vu la frustration que cela m’avait apportée en 2012, je ne tiens pas à ce que cela se reproduise... !

 

 

 

 

 

 

18h40 : Tout est remonté. Je relance le moteur pour voir si tout colle...

Premier constat : le moteur tourne et le compte-tour indique... Zéro !

 

 

Bon ! Ça, ce n’est pas grave, puisque je pense savoir d’où ça vient. Il doit s’agir d’un fusible qui a décidé de partir en vacance. Je sais que c’est le même que celui des clignotants (voir balade en Alsace). Je mets donc le clignotant droit en route et... ? Perdu... ! Ce dernier fonctionne normalement... ! Je triture derrière le tableau de bord en passant ma main sous la planche de bord... Toujours rien ! Encore un coup des Gremlins... ! Tant pis ! Je verrai ça plus tard... La vérité est ailleurs...

Je retourne regarder dans le capot, et je sens comme une odeur qui me rappelle quelque chose, et je sais que ce quelque chose, je ne l’aime pas... Mince ! Ça pue la graisse brûlée... Et en effet, en regardant du côté de la pompe à essence, je vois des fumerolles remontées des bas fonds du capot... Grrr ! ‘Neler oluyor ?’. Traduction : ‘qu’est-ce qui se passe encore ?’ (Oui je sais ! Quand j’ai les boules, je parle Turc... Souvenirs sans doute d’un voyage que nous avons fait dans ce beau pays en 1968).

Je me couche sur le gravier relativement froid, et je jette un œil sous mon petit destrier, en essayant de bien éclairer la zone d’où s’échappent ces remugles nauséabonds... Je constate qu’il y a des gouttes de matière grasse sur le soufflet de la biellette de direction, et que ces dernières, entrainées par la gravitation universelle, viennent choir sur le tuyau d’échappement bouillant qui transite juste dessous. Mais d’où vient cette graisse relativement liquide ? Pas du soufflet, car celle contenue à l’intérieur est relativement épaisse... J’attends encore quelques minutes, et comme le moteur tourne toujours, je me rends compte que les fumerolles s’estompent pour finir par disparaître... Ouf ! Cela ne semble pas grave. Il s’agit sûrement d’un peu d’huile qui s’est échappé de l’orifice laissé libre  par le retrait de la pompe à essence. Cela pourrait coller, puisque cette pompe se situe juste au-dessus du soufflet de direction...

Pour ce soir, je vais me satisfaire de l’état de Titine, car elle tourne et je vais pouvoir de nouveau rouler à son bord.

Quant à la panne de la pompe, je pense en connaître la cause. Titine étant restée à l’arrêt pendant au moins 2 mois, le carburant à dû retourner au réservoir suite à la position de la prise d’impulsion située sur le haut du réservoir, et sans doute aussi, à quelques prises d’air due elles, au manque de collier. Tout le circuit s’est donc retrouvé à sec. Seulement voilà, l’essence moderne, lorsqu’elle s’évapore, laisse un dépôt qui bouffe les fragiles caoutchoucs des joints et membranes. J’ai déjà pu constater des conséquences similaires sur une tronçonneuse et deux coupes-bordure sur lesquels j’ai dû carrément remplacer les carburateurs (membranes HS). Depuis, je stock mes appareils avec un carburant spécial, et je n’ai plus de soucis. Un démontage de l’ancienne pompe va peut-être me confirmer cette hypothèse.

Samedi 27 février : 17h15 : Je dois aller acheter des graines pour les oiseaux, et l’envie de prendre Titine devient irrésistible. Je la débâche donc en vitesse, récupère les clefs, la télécommande du portail, et démarre le petit 1300. Cette fois, je ne rencontre pas trop de problème pour démarrer, et comme je n’ai pas besoin de descendre de voiture pour ouvrir le portail, je peux maintenir le ralenti en jouant sur le starter et l’accélérateur.

Me voilà sur la route, et je commence à savourer le plaisir de cette conduite démodée... Je dois me rendre à Ambérieu-en-Bugey... Mon rétro de gauche est déréglé. Je baisse la vitre pour arranger ça. Elle descend avec douceur. Quel plaisir. Je règle le rétro, et la remonte avec... ? J’allais presque dire avec douceur, quand cette foutue vitre se bloque à mi-course. Je la redescends, puis la remonte, mais rien à faire, elle ne veut pas aller plus haut. Je traverse Priay avec la ferme intention de m’arrêter un peu plus loin pour aider à remonter cette cochonnerie de vitre, car je commence à me les geler. Mais d’un seul coup, voilà que Titine prend une quinte de tout. Ça pète, ça tousse, et surtout, ça ralentit... ! Oups ! J’ai déjà eu ce problème en traversant Pont d’Ain une fois. C’est l’allumage qui doit amorcer quelque part. Est-ce la même origine que mon compte-tour qui reste à zéro ? Je passe en troisième et essaie de ne pas bouger l’accélérateur. La quinte s’estompe, puis cesse... Je vais quand-même m’arrêter sur l’emplacement que j’avais envisagé, histoire de remonter la vitre.

Une fois stationné, je laisse tourner le moteur, tire sur la vitre tout en tournant la manivelle, jusqu’à ce qu’elle me semble à la bonne hauteur. Je referme la portière et redémarre. Tout à l’air de fonctionner comme il faut. Je passe la seconde, puis la troisième, puis... mais la quatrième ne veut pas passer. Je suis au point mort et plus aucune vitesse ne semble vouloir s’enclencher... Titine ralentit, quand soudain, je me rappelle de la conduite que j’avais adopté avec mon Ami 6 (j’avais 19 ans). Je m’étais entraîné à pratiquer le double débrayage parce que les synchro étaient fatigués, et que je n’arrivais plus à passer ces foutues vitesses sans les faire craquer. J’essaie, et j’arrive de nouveau à enquiller la seconde, puis la troisième, et enfin la quatrième.

J’arrive enfin à la jardinerie où je me précipite pour acheter les graines, vu que le magasin va bientôt fermer, et que je dois rentrer avant le couvre feu de 18h00.

17h50 : Le sac de 10 kilo de graine dans les bras, je remonte dans Titine et démarre... Pas de problème. Je reprends la direction de la maison, et misent à part les vitesses qui ne passent que quand elles veulent, tout va bien. N’aurai-je pas tout simplement perdu l’habitude de cette boite capricieuse, à force de conduire mon Auris hybride, et sa boîte qui n’en est pas une ? Ou est-ce un manque d’huile ? A vérifier... !

18h00 : J’ouvre le portail et rentre Titine sous son abri. Je la recouvre de sa bâche, car pour aujourd’hui, ça suffit. De toute façon, le jour tombe et je n’ai pas le temps pour une auscultation dans les règles de l’art.

Bon ! Si je devais tirer une conclusion sur cette journée, je dirai que les Gremlins ont pris des forces durant l’hiver, et qu’il va bientôt falloir reprendre la chasse... Ce n’est donc pas que du bonheur...

 

 

[daniel762]

Tes vitesses, elles craquent ou tu n'arrives pas à les "trouver" quand tu déplaces le levier ? Et passent-elles bien ou pas moteur coupé ?

 

 

[Diabolo]

Il y a 15 heures, Nar1955 a dit :

Je cherche sur la toile, et pour une fois, je trouve mon bonheur chez le revendeur de pièces auto ‘tibia, vitre’

Celle-ci, je vais avoir du mal à m'en remettre...

"Tibia-Vitre"...

Extraordinaire. 😁

[Nar1955]

Salut Daniel

Pour répondre à ta question, lorsque je quitte une vitesse, je n'arrive plus à trouver la suivante. Le levier vadrouille autour du point mort sans trouver le cran de la vitesse suivante ou précédente. Elles ne craquent pas, mais elle ne s'enquillent pas. Ce n'est donc pas un problème de synchro, mais plutôt un problème de biellettes de commande (enfin, je suppose), ou de Gremlins sournois, ou de graissage. Ce dernier point m’inquiéterait plus, parce que la boîte est lubrifiée avec le moteur, et mise à part une huile trop visqueuse, je ne verrai qu'un manque d'huile général (je n'ai pas eu le temps de jeter un œil depuis). Je vais regarder ça rapidement, car j'ai horreur de rester sur un problème non évident...! Je vais tester aussi moteur coupé... A suivre...

[Nar1955]

Salut Diabolo

 

Excuse pour le rébus foireux... Même moi, j'ai du mal à m'en remettre...! Quand je dis que j'ai cerveau qui se liquéfie...

[JMF67]

Hello 

+1 avec diabolo, j'adore le rébus trop bien.

Je vois que les années passent et se ressemblent, ça fait notre bonheur à nous les fans de ce topic,  mais je me demande si tu n'es tout de même pas un ch'tit peu poisseux. 

A bientôt pour la suite JM 

[daniel762]

Il y a 5 heures, Nar1955 a dit :

Salut Daniel

Pour répondre à ta question, lorsque je quitte une vitesse, je n'arrive plus à trouver la suivante. Le levier vadrouille autour du point mort sans trouver le cran de la vitesse suivante ou précédente. Elles ne craquent pas, mais elle ne s'enquillent pas. Ce n'est donc pas un problème de synchro, mais plutôt un problème de biellettes de commande (enfin, je suppose), ou de Gremlins sournois, ou de graissage. Ce dernier point m’inquiéterait plus, parce que la boîte est lubrifiée avec le moteur, et mise à part une huile trop visqueuse, je ne verrai qu'un manque d'huile général (je n'ai pas eu le temps de jeter un œil depuis). Je vais regarder ça rapidement, car j'ai horreur de rester sur un problème non évident...! Je vais tester aussi moteur coupé... A suivre...

 

Les symptômes sont bien ceux de Gremlins qui tripatouillent la commande de boîte. Mais regarde aussi les supports de boîte, la fois où j'avais les mêmes symptômes c'était une des branches de la tôle en Y qui supportait la boîte qui se déchirait...

[scenic_en_colere]

Mais que d'aventures!!! Gremlins  quand tu nous tiens!