Cette voiture a une histoire peu banale. (Index en page 1)

[jensen]

 

Tiens ben moi j'ai trouvé : Un bon dossier sur une voiture qui va vous faire hurler (ou pas…).

 

En tous cas ça fera Paul et Mick...

 

Juste ce qu'il faut !  

 

Enfin... Si j'arrive à le mettre en ligne à temps.  

 

 

[ATALANTE RACING]

Le 10/12/2022 à 16:45, jensen a dit :

Si j'arrive à le mettre en ligne à temps

d'ici mercredi t'es large 

[jensen]

 

Je viens juste de recevoir un sms : Lundi je commence à 2h30 et je devrais sans doute rester jusqu'à 14h30 faute de main d'œuvre en nombre suffisant, donc...  

 

 

[ATALANTE RACING]

Le 10/12/2022 à 16:53, jensen a dit :

 

Je viens juste de recevoir un sms : Lundi je commence à 2h30 et je devrais sans doute rester jusqu'à 14h30 faute de main d'œuvre en nombre suffisant, donc...  

 

 

bah tu fera au mieux 

[jerry-lee]

Le 10/12/2022 à 16:45, jensen a dit :

 

Tiens ben moi j'ai trouvé : Un bon dossier sur une voiture qui va vous faire hurler (ou pas…).

 

En tous cas ça fera Paul et Mick...

 

Juste ce qu'il faut !  

 

Enfin... Si j'arrive à le mettre en ligne à temps.  

 

 

Oh ? C'est possible ?

On attend impatiemment !!!

 

[Pierre99]

Le 10/12/2022 à 10:09, 309man le retour a dit :

Mercredi ca fera 10 ans que ce topic existe, c'te coup de vieux   Chapeau tonton

une idée de génie

[jensen]

 

Et c'est la tienne !

 

Pour ceux qui n'ont pas suivi depuis le début c'est Pierre99 qui est le créateur de ce Topic.  

 

Il m'avait demandé de venir l'animer car il avait du mal à décoller…

 

Au bout de deux ans il m'en a laissé les droits…  

 

Dans le genre "donne moi ta montre et je te prêterais l'heure" je suis pas mal dans mon genre !  

 

 

 

 

[Pierre99]

Le 12/12/2022 à 11:11, jensen a dit :

 

Et c'est la tienne !

 

Pour ceux qui n'ont pas suivi depuis le début c'est Pierre99 qui est le créateur de ce Topic.  

 

Il m'avait demandé de venir l'animer car il avait du mal à décoller…

 

Au bout de deux ans il m'en a laissé les droits…  

 

Dans le genre "donne moi ta montre et je te prêterais l'heure" je suis pas mal dans mon genre !  

 

 

 

 

Effectivement et j'ai bien fait de te confier les clés.

L'idée de base était de se consacrer à une voiture précise, mais les sujets étaient vite épuisés.
Le fait d'orienter le sujet vers des modèles fut la recette du succès en plus du talent de narration.

[309man le retour]

Le 10/12/2022 à 16:41, jensen a dit :

 

T'ain c'est vrai ça !  

 

J'ai failli l'oublier…

 

Vous m'offrez kouah ?  

 

 

Le fouet

[jensen]

 

 

 

[jensen]

 

Et personne pour m'offrir un gâteau...  

 

 

[daniel762]

Le 14/12/2022 à 18:00, jensen a dit :

 

Et personne pour m'offrir un gâteau...  

 

 

 

Un peu en retard, mais fallait le temps de le préparer...

 

[Invité §oul767Da]

Le 14/12/2022 à 18:41, daniel762 a dit :

 

Un peu en retard, mais fallait le temps de le préparer...

 

Miam! J'ai droit à une grosse part vu que je n'ai pas sorti trop de conneries cette année!

[breizhman44]

C'est toi qui le dit

[Invité §oul767Da]

Le 15/12/2022 à 07:10, breizhman44 a dit :

C'est toi qui le dit

En tous cas moins que l'année dernière! 

[breizhman44]

Ça aussi c'est toi qui le dit

[Invité §oul767Da]

Le 15/12/2022 à 09:24, breizhman44 a dit :

Ça aussi c'est toi qui le dit

Forcément. C'est bien connu! (Aie les chevilles)! Vu ma popularité j'aurais du me lancer en Politique. Mais je suis bien trop honnête!

[ATALANTE RACING]

Le 15/12/2022 à 11:10, oulianov a dit :

Mais je suis bien trop honnête!

tu ne leur arrive certainement pas à la cheville 

[jensen]

 

 

 

Porsche Cayenne (première génération) : Crime de lèse-majesté ?   

 

 

 

 

 

C'est bien souvent ce que l'on entend dans notre entourage ou ce que l'on peut lire sur le web : Porsche a commis un véritable sacrilège en vendant son âme à la mode du consumérisme.  

 

Mais ce constructeur avait-il le choix à l'époque ?  

 

Pour mieux comprendre l'histoire remontons le temps jusqu'au milieu des années 90.  

 

Déjà à la fin de 1992 la marque accuse une perte nette de 240 millions de Marks…  

 

La 928 est en fin de carrière, la 968 un échec commercial et la 911 commence vraiment à accuser son âge, de plus il est notoire qu'il suffit d'une simple crise économique passagère pour qu'un fabricant d'autos de sport soit mis en difficultés économiques.

 

Bref il devient limpide pour l'équipe dirigeante, et en particulier pour Hans Riedel et Wendelin Wiedeking, que Porsche ne pourra pas survivre longtemps en restant cantonné dans la GT "pure et dure".

 

On imagine un projet concernant un gros monospace de luxe (ils ont alors le vent en poupe) à la manière du futur Mercedes Vito mais les études de marché vont rapidement démontrer que les acheteurs de ce type de véhicules sont le plus souvent des familles sans gros moyens financiers…

 

On opte alors pour un autre projet : Un 4x4 de luxe. 

 

On sait ce genre de véhicule très prisé aux USA qui sont le principal débouché commercial de la marque.

Il ne faut pas longtemps au directoire pour que la décision soit entérinée et, contrairement à une idée reçue, Ferry Porsche encore parmi nous à l'époque ne s'y opposa pas car il était parfaitement conscient de l'impasse dans laquelle évoluait la firme créée par son père.

 

En 1995 les études de marché sont finalisées, et si ces dernières sont assez favorables on ne peut en dire autant des coûts d'étude et d'industrialisation…  

Pour être clair Porsche va devoir opter sur une collaboration avec un autre constructeur afin de ne pas trop dilapider des fonds (qui manquent…) pour la mise au point du projet "Colorado".

 

C'est Mercedes qui est contacté et le courant va vite passer entre les deux protagonistes.

 

Sachant que le futur Classe M doit apparaitre en 1997 on envisage le Colorado comme un dérivé ultra-sportif de ce dernier.

 

Un contrat de coopération est signé en juillet 1996 et les travaux avancent bien, Porsche étant assuré d'avoir pleine autorité sur les moteurs et les liaisons au sol de son modèle (qui aurait eu aussi un style différent du Classe M, en fait seul le soubassement était identique et aurait permis à la marque d'économiser plusieurs millions de Marks).

 

Malheureusement des divergences vont vite apparaitre au grand jour et il ne faudra pas plus de six mois pour que les deux constructeurs ne se séparent sur un constat d'échec.

 

Porsche est une fois de plus tout seul…  

 

On tape cette fois-ci à la porte de Volkswagen, une marque alors dirigée par Ferdinand Piëch, fils de Louisa Porsche et accessoirement sœur de Ferry.  

 

Le neveu est intéressé par le projet et décide d'y donner une suite favorable malgré des relations très tendues avec son oncle (Ferdinand travaillait pour Porsche au début des années 60 et participa à la mise au point de la 911 mais il y avait de grosses frictions dans la famille  ).

 

Déjà partant pour concurrencer le Mercedes Classe M présenté en 1997 Ferdinand Piëch finalise très rapidement l'accord de collaboration entre les deux marques, le projet Colorado pouvant bénéficier du soubassement du futur Touareg puisque les deux véhicules seront dans la même catégorie.

 

"Débarrassé" du lancement commercial du Boxter intervenu en 1996 Porsche se met au travail et malgré sa relative inexpérience dans ce domaine (n'oublions quand même pas la 911 Carrera 4 et surtout l'extraordinaire 959 qui fut la première auto de la marque à quatre roues motrices) la collaboration avec VW permet de griller de nombreuses étapes concernant la mise au point du futur SUV.

 

Projet de mars 1998.

 

 

Il est décidé les choses suivantes : 

 

-Le soubassement sera produit dans l'usine Volkswagen de Bratislava en Slovaquie mais, afin d'éviter les reproches d'une "VW rebadgée" les caisses seront ensuite expédiées par le train dans une toute nouvelle usine édifiée à Leipzig en ex-RDA qui sera spécialement dédiée à la nouveauté, les Touareg restant assemblés de A à Z dans l'usine Slovaque.

 

-Porsche est maître d'œuvre du projet (y compris donc pour le Touareg et, plus tard, l'Audi Q7 qui en dérivera étroitement).

 

La construction de l'usine de Leipzig débute le 7 février 2000 et, le 7 juin, le nom de Cayenne est officiellement donné au futur 4x4.

 

Contrairement à ce qui fut dit "Cayenne" n'a rien à voir avec la ville Guyanaise mais fait plutôt référence au poivre du même nom.  

 

A la fin des années 90 l'informatique et la robotique était déjà bien implantés chez tous les constructeurs, on pense que l'intelligence artificielle est allé jusqu'à faire gagner deux voire trois ans quand à l'élaboration d'un nouveau modèle.  

 

 

 

 

 

Les essais sont intensifs et ce sur tous les terrains et tous les climats de la planète, il n'est en effet pas question que Porsche rate son entrée dans le monde du kat-kat.

 

Bien camouflé il n'est malgré tout pas passé inaperçu à l'œil d'un paparazzi.

 

 

Passage à gué Africain.

Un Cayenne sera capable de franchir "une coupure humide" (comme disent les militaires…) de 50 cm de profondeur sans préparation ! 

 

 

Dès 2001 la presse spécialisée est "à peu près certaine" que la marque de Stuttgart va présenter un rival au Range-Rover, elle ne se trompe pas puisque le Cayenne est officiellement dévoilé aux professionnels le 25 septembre 2002 et au grand public lors du Salon de Paris le 28 du même mois.  

 

 

 

 

 

 

 

 

La commercialisation intervient dès le premier semestre 2003.

 

On se penche sur la bestiole… 🔎 

 

 

 

 

C'est un gros bébé de 4,79 m de long, 1,93 m de large et 1,70 m de haut pour un poids de 2 245 kilos !  

 

Ses cinq places et son coffre de 540 litres vont en faire le compagnon idéal pour "les escapades sauvages" dans le Larzac (mais vous savez aussi bien que moi qu'on le verra presque toujours sur la voie de gauche de l'autoroute !  ).

 

Pour freiner la bête quatre disques ventilés (à six pistons à l'avant et quatre à l'arrière) avec ABS sont nécessaires, surtout que le Cayenne est capable de tracter 3 500 kilos ! 

 

Pour aller dégourdir les roues de la 911 le dimanche sur circuit ça le fait, mais on verra aussi beaucoup de Cayenne tracter un Van.

 

 

La suspension avant fait appel à des doubles bras transversaux (inférieurs en fonte, supérieurs en aluminium) et un combiné multibras à l'arrière (avec bras inférieurs en acier et supérieurs en alu).

 

La direction assistée est asservie à la vitesse.

 

 

Tous les modèles sont équipés du PTM (Porsche Traction Management), ce système permet de faire varier automatiquement la valeur de motricité entre les deux essieux : En circulation normale 38% à l'avant et 62% à l'arrière mais jusqu'à 100% sur l'un des deux en cas de besoin.

 

Deux mécaniques à essence sont au programme initial : 

 

Cayenne S :

 

-V8 4 ACT et 32 soupapes de 4 511 cm3 pour 340 ch Din à 6 000 tours.

-42,8 mkg à 2 500 tours

 

 

 

 

-Boite mécanique à six rapports (auto 6 en option)

-242 km/h

-0 à 100 en 6,8 secondes

 

Le Cayenne "S" se reconnait alors à sa calandre simplifiée.

 

 

Cayenne Turbo :

 

-V8 de même cylindrée mais gavé par deux turbocompresseurs IHI pour une puissance de 450 ch Din au même régime.

-63,2 mkg à 2 250 tours

 

 

 

 

-Boite auto à six rapports "Tiptronic" imposée

-266 km/h   

-0 à 100 en 5,6 secondes…  

-Suspension pneumatique PASM à flexibilité variable (option sur la S) à six niveaux de hauteur (jusqu'à 27 cm de garde au sol pour le off-road) et trois modes d'amortissement (normal, confort ou sport).

-Phares bi-xénon

 

 

Le Turbo se remarque à sa calandre plus ouverte.

 

 

On notera aussi les quatre sorties d'échappement au lieu de deux.

 

 

Sur la route le Cayenne est souverain !  

 

Performances au Top, confort intérieur digne des plus belles GT de la marque, freinage à la hauteur, les exemplaires en boite manuelle ont même droit à un système anti-recul pour les démarrages en côte.

 

 

Le Neiman est à gauche de la colonne de direction, comme sur la 911 !  

 

 

Bon, à l'arrière ce n'est pas une limousine mais il y a pire !  

 

 

Les cadences de production atteignent vite leur maximum malgré les "réticences" de la clientèle traditionnelle de la marque, force est donc de constater que les dirigeants de la firme avaient vu juste et sont tout simplement en train d'assurer un avenir sérieux au logo Porsche.  

 

L'usine de Leipzig après réception des caisses fabriquées à Bratislava.

 

 

 

  

Fin 2003 une option "Tout-terrain avancé" fait  son apparition : 

 

-Blocage du différentiel arrière

-Protections inférieures et barres latérales sous les portières

-Boucles de remorquage renforcées

-Barres antiroulis débrayables depuis le tableau de bord (pour augmenter le débattement de la suspension et favoriser les croisements de ponts)

 

 

Sur la console la Turbo offrait son panneau de réglage de la suspension, son contrôle de la motricité en descente…

Le blocage de différentiel faisait partie de la liste des options.

 

 

Mais on ne va quand même pas abimer et salir un aussi bel engin non ?  

Et accessoirement aussi vu son prix… (63 000€ le S et 103 900€ le Turbo)

 

 

En 2005 notre Cayenne se démocratise et ajoute à son catalogue une version à moteur V6 de 3 189 cm3 issu de la gamme VW-Audi (en fait ce bloc est un VR6) qui offre 250 ch Din à 6 000 tours.

 

 

 

 

Capable de 214 km/h en pointe et doté d'un couple de 31,6 mkg à 2 500 tours ce modèle qui abat le 0 à 100 en 9,1 secondes est loin d'être ridicule sur le papier mais, hélas, la comparaison avec ses frères à moteur V8 ne lui est pas franchement favorable…  

 

On lui reprochera surtout de n'être qu'un "Volkswagen rebadgé" ce qui, somme toute, n'était d'ailleurs pas complètement faux… 

 

Ce véhicule est livré avec une boite mécanique à six rapports, une boite auto 6 étant disponible sur demande. 

 

Son prix de 51 200€ le rend par contre accessible à une bien plus grande frange de la clientèle.  

 

Pour 2006 une option permet à la Turbo d'atteindre la puissance de 500 ch mais cela ne doit pas être suffisant pour certains puisque rapidement une Turbo S fait son apparition : 521 ch à 6 000 tours, 73,3 mkg à 2 750 tours et 270 km/h en pointe ! 

Le 0 à 100 est exécuté proprement en 5,25 secondes…  

 

En 2007 est présenté un programme de rénovation en profondeur du Cayenne qui prend en interne l'appellation de Type 957 (l'opus précédent était dénommé Type 955) après la production de 150 371 exemplaires.

 

 

 

 

-La face avant est considérablement revue et surtout affinée, donnant au nouveau Cayenne un look plus agressif

-Feux arrières à Leds

-Tous les moteurs bénéficient de l'injection directe et du calage variable des soupapes

-PDCC (Porsche Dynamic Chassis Control) limitant automatiquement le roulis à l'aide de vérins hydrauliques actifs inclus dans les barres antiroulis, disponible en option sur tous les modèles.

 

 

 

 

L'intérieur sera peu modifié.

 

 

Les moteurs sont également réalésés : 

 

-Le V6 passe de 3,2 litres à 3,6 litres (3 598 cm3) pour atteindre désormais 290 ch Din à 6 200 tours et franchir les 225 km/h en pointe.

 

 

 

 

Son couple est aussi retravaillé avec une valeur de 38,5 mkg à 3 000 tours.

La boite est toujours manuelle à six rapports avec une automatique en option.

Le prix de base est de 54 000€.

 

-Le V8 S est désormais d'une cylindrée de 4 806 cm3 pour 385 ch à 6 200 tours et un couple de 50 mkg à 3 500 tours, le tout emmené tambour battant à 252 km/h avec toujours une boite manuelle de série.

Un choix pour le moins polyvalent (si vous avez sur votre compte bancaire les 69 000€ nécessaires à son acquisition). 

 

 

 

 

 

 

 

-Le V8 Biturbo gagne la même cylindrée mais atteint la barre des 500 ch à 6 000 tours !  

70 mkg à 2 250 tours et 275 km/h…   

Toujours avec la boite auto 6 imposée et une facture qui grimpe à 113 000€.

 

 

Afin de prouver au monde entier que le Cayenne n'était pas seulement capable d'escalader les bordures de trottoir de l'avenue Henri Martin Porsche décide de présenter une version réellement tout-terrain et capable de remporter un raid d'endurance : Le Transsyberia ! 

Juste une "petite promenade" qui démarre de Moscou pour finir à Oulan-Bator en Mongolie !  

 

7 100 kilomètres de pistes défoncées et autres bourbiers infâmes durant 15 jours ! 

 

26 exemplaires produits pour ceux qui désiraient y participer.

 

 

 

 

 

 

Les véhicules seront considérablement renforcés et modifiés : 

 

-Carters de protection inférieurs

-Schnorchel d'admission 

-Suppression de la banquette arrière

-Arceau-cage

-Différentiels central et arrière verrouillables

-Rampe de phares

-Pneus BF-Goodrich

-Rapports de boite raccourcis : Vitesse maxi de 170 km/h (qui est la vitesse maximale tolérée par les pneumatiques au demeurant !) 

 

 

 

 

Le Cayenne y remportera les éditions 2007 et 2008 ! 

 

 

Devant le succès de l'histoire on décidera à Zuffenhausen de sortir en 2009 une série spéciale pour les Aventuriers des rocades.  

 

Il faudra au moins ça pour se sentir en sécurité la nuit sur l'échangeur de Dole au croisement des A36 et A39 !  

 

 

 

La version 521 ch est supprimée du catalogue, mais ce n'est que provisoire puisque dès 2008 la gamme s'élargit avec deux nouveaux modèles : 

 

-Un Cayenne GTS avec V8 de 405 ch à 6 500 tours, 50,1 mkg à 3 500 tours et une pointe à 253 km/h.

 

La magie du huit cylindres pour 10 000€ de plus que le V6, bagatelle…  

 

 

Et en plus vous aurez droit à un échappement Sport et à une suspension rabaissée, on a dorénavant bien compris que les Cayenne qui se vautrent hors bitume sont assez rares.  

 

-Turbo S au moteur boosté à 550 ch à 6 000 tours !  

76,5 mkg (un couple de camion !) à 2 250 tours, cette fois-ci les 280 km/h sont atteints et le 0 à 100 est abattu en 4,8 secondes !  

134 200€ keumême... 

 

Un monstre de foire ce machin !  

 

 

2009 verra l'apparition de "l'objet du scandale", à savoir une motorisation Turbo-Diesel apte à satisfaire les clientèles Française, Italienne et Belge.

 

Il n'y a strictement rien d'inédit sous le capot avec ce V6 TDi issu de la gamme VAG et ses 2 967 cm3 qui développent 240 ch à 4 000 tours avec un couple assez intéressant de 56,4 mkg à 2 000 tours seulement.

 

Disponible uniquement en boite auto 6 il pointe à 214 km/h, la même vitesse que le premier opus du V6 essence présenté en 2005.

 

Je me rappelle encore de la volée de bois vert qu'a du affronter les responsables de la marque à l'époque : "Foutage de gueule", "Parole non tenue" (Porsche avait toujours dit ne pas être intéressé par le Diesel) etc etc...  

 

Mais bon, le commerce à ses raisons que la passion ignore !  

 

Oui, la gamme intégrera une motorisation Diesel au grand dam des "Porschistes" qui n'étaient de toute évidence plus assez nombreux pour assurer un avenir à la firme, CQFD…  

 

 

De toute façon cette version n'ira pas très loin puisque la production des Cayenne Type 957 cesse dès le mois de mai 2010 sur un score de ventes très inattendu : 126 000 exemplaires, ce qui donne un total depuis 2003 d'un peu plus de 276 000 exemplaires vendus aux quatre coins du monde ! 

 

Un succès inespéré pour la marque de Stuttgart qui lui avait d'ailleurs vite imaginé une seconde génération pour lui succéder, mais ça c'est une autre histoire…   

 

Personne n'a du oublier que le Cayenne est apparu en pleine "vague Tuning", période où le mauvais goût tutoyait le ridicule avec une ferveur qui, de nos jours, peut presque forcer l'admiration.  

 

Petit tour rapide des "œuvres" de certaines officines : 

 

L'Allemand Strosek Design est resté relativement discret.

 

 

SpeedART fera aussi dans le cosmétique, plus que dans une mécanique simplement "gonflée" à l'aide d'une reprogrammation des puces.

Par contre le Turbo-D pourra bénéficier d'un turbo différent pour développer jusqu'à 340 ch en 2009.

 

 

Le Suisse Rinspeed va par contre se défoncer en 2006 avec son Chopster : Toit abaissé de 7 cm et jantes de 23" !  

Mécanique au choix du client… 

 

 

 

 

L'ineffable Germano-Suisse Mansory ne pouvait pas ne pas en être !  

 

 

L'intérieur par contre…  

 

 

De l'autre côté du Rhin on a définitivement du en conclure qu'une Porsche "off road" ne pouvait pas exister.

Hamann en a donc fait un engin de circuit.  

 

 

Petite pensée au passage pour le légendaire Cabriolet Cayenne bel et bien étudié par Porsche vers 2002/2003.

 

Précurseur du Range-Rover Evoque et du VW T-Roc les tests cliniques réalisés auprès de la clientèle ne furent pas concluants, et l'histoire en restera là.  

 

 

 

 

 

Mais laissons-la toutes ces "pépites" pour enfants gâtés et penchons-nous sur le présent des Cayenne 955 et 957.

 

Il ne vous a pas échappé que ce genre de véhicule a vite décoté en occasion, entre mauvais traitements et entretien pas toujours à la portée de toutes les bourses beaucoup d'exemplaires sont donc de nos jours de véritables merguez…   

 

Il n'est pas difficile de trouver sur le coin-coin un exemplaire relativement sain avec carnet d'entretien pour moins de 15 000€, du moins en V6 et TD.

Un V8 "propre" vous délestera de 18 000€ et un Turbo d'environ 21 000€, bien entendu on peut en trouver à 8 000€ voire moins mais le jeu n'en vaut pas la chandelle car une rénovation va vite vous doubler voire vous tripler la mise ! 

 

Pour le Cayenne comme pour toutes les autos de prestige achetez toujours un carnet d'entretien à jour plutôt qu'un tarif, c'est un bon conseil !  

 

Et pour vous, le Cayenne ?  

 

Un Sans Utilité Véritable de plus ou le Sauveur Universellement Vérifié de la marque ?  

 

 

Comparatif 955/957 : 

 

 

 

Escapade au Transsyberia : 

 

 

 

Un Grec qui n'a pas froid aux yeux !  

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

Modifié 20 décembre 2022 par jensen

[jerry-lee]

Merci !

Pourquoi ces SUV ont-ils été plus facilement acceptés par les porschites que les PMA, toujours plus ou moins boudées ?

Question de mode ?

 

[jensen]

 

Pas certains que les Porschistes l'ai plus accepté que les PMA, le Cayenne a surtout drainé une nouvelle clientèle vers les concessions de la marque.  

[ATALANTE RACING]

Le 19/12/2022 à 17:19, jensen a dit :

 

 

 

Porsche Cayenne (première génération) : Crime de lèse-majesté ?   

 

 

 

 

 

C'est bien souvent ce que l'on entend dans notre entourage ou ce que l'on peut lire sur le web : Porsche a commis un véritable sacrilège en vendant son âme à la mode du consumérisme.  

 

Mais ce constructeur avait-il le choix à l'époque ?  

 

Pour mieux comprendre l'histoire remontons le temps jusqu'au milieu des années 90.  

 

Déjà à la fin de 1992 la marque accuse une perte nette de 240 millions de Marks…  

 

La 928 est en fin de carrière, la 968 un échec commercial et la 911 commence vraiment à accuser son âge, de plus il est notoire qu'il suffit d'une simple crise économique passagère pour qu'un fabricant d'autos de sport soit mis en difficultés économiques.

 

Bref il devient limpide pour l'équipe dirigeante, et en particulier pour Hans Riedel et Wendelin Wiedeking, que Porsche ne pourra pas survivre longtemps en restant cantonné dans la GT "pure et dure".

 

On imagine un projet concernant un gros monospace de luxe (ils ont alors le vent en poupe) à la manière du futur Mercedes Vito mais les études de marché vont rapidement démontrer que les acheteurs de ce type de véhicules sont le plus souvent des familles sans gros moyens financiers…

 

On opte alors pour un autre projet : Un 4x4 de luxe. 

 

On sait ce genre de véhicule très prisé aux USA qui sont le principal débouché commercial de la marque.

Il ne faut pas longtemps au directoire pour que la décision soit entérinée et, contrairement à une idée reçue, Ferry Porsche encore parmi nous à l'époque ne s'y opposa pas car il était parfaitement conscient de l'impasse dans laquelle évoluait la firme créée par son père.

 

En 1995 les études de marché sont finalisées, et si ces dernières sont assez favorables on ne peut en dire autant des coûts d'étude et d'industrialisation…  

Pour être clair Porsche va devoir opter sur une collaboration avec un autre constructeur afin de ne pas trop dilapider des fonds (qui manquent…) pour la mise au point du projet "Colorado".

 

C'est Mercedes qui est contacté et le courant va vite passer entre les deux protagonistes.

 

Sachant que le futur Classe M doit apparaitre en 1997 on envisage le Colorado comme un dérivé ultra-sportif de ce dernier.

 

Un contrat de coopération est signé en juillet 1996 et les travaux avancent bien, Porsche étant assuré d'avoir pleine autorité sur les moteurs et les liaisons au sol de son modèle (qui aurait eu aussi un style différent du Classe M, en fait seul le soubassement était identique et aurait permis à la marque d'économiser plusieurs millions de Marks).

 

Malheureusement des divergences vont vite apparaitre au grand jour et il ne faudra pas plus de six mois pour que les deux constructeurs ne se séparent sur un constat d'échec.

 

Porsche est une fois de plus tout seul…  

 

On tape cette fois-ci à la porte de Volkswagen, une marque alors dirigée par Ferdinand Piëch, fils de Louisa Porsche et accessoirement sœur de Ferry.  

 

Le neveu est intéressé par le projet et décide d'y donner une suite favorable malgré des relations très tendues avec son oncle (Ferdinand travaillait pour Porsche au début des années 60 et participa à la mise au point de la 911 mais il y avait de grosses frictions dans la famille  ).

 

Déjà partant pour concurrencer le Mercedes Classe M présenté en 1997 Ferdinand Piëch finalise très rapidement l'accord de collaboration entre les deux marques, le projet Colorado pouvant bénéficier du soubassement du futur Touareg puisque les deux véhicules seront dans la même catégorie.

 

"Débarrassé" du lancement commercial du Boxter intervenu en 1996 Porsche se met au travail et malgré sa relative inexpérience dans ce domaine (n'oublions quand même pas la 911 Carrera 4 et surtout l'extraordinaire 959 qui fut la première auto de la marque à quatre roues motrices) la collaboration avec VW permet de griller de nombreuses étapes concernant la mise au point du futur SUV.

 

Projet de mars 1998.

 

 

Il est décidé les choses suivantes : 

 

-Le soubassement sera produit dans l'usine Volkswagen de Bratislava en Slovaquie mais, afin d'éviter les reproches d'une "VW rebadgée" les caisses seront ensuite expédiées par le train dans une toute nouvelle usine édifiée à Leipzig en ex-RDA qui sera spécialement dédiée à la nouveauté, les Touareg restant assemblés de A à Z dans l'usine Slovaque.

 

-Porsche est maître d'œuvre du projet (y compris donc pour le Touareg et, plus tard, l'Audi Q7 qui en dérivera étroitement).

 

La construction de l'usine de Leipzig débute le 7 février 2000 et, le 7 juin, le nom de Cayenne est officiellement donné au futur 4x4.

 

Contrairement à ce qui fut dit "Cayenne" n'a rien à voir avec la ville Guyanaise mais fait plutôt référence au poivre du même nom.  

 

A la fin des années 90 l'informatique et la robotique était déjà bien implantés chez tous les constructeurs, on pense que l'intelligence artificielle est allé jusqu'à faire gagner deux voire trois ans quand à l'élaboration d'un nouveau modèle.  

 

 

 

 

 

Les essais sont intensifs et ce sur tous les terrains et tous les climats de la planète, il n'est en effet pas question que Porsche rate son entrée dans le monde du kat-kat.

 

Bien camouflé il n'est malgré tout pas passé inaperçu à l'œil d'un paparazzi.

 

 

Passage à gué Africain.

Un Cayenne sera capable de franchir "une coupure humide" (comme disent les militaires…) de 50 cm de profondeur sans préparation ! 

 

 

Dès 2001 la presse spécialisée est "à peu près certaine" que la marque de Stuttgart va présenter un rival au Range-Rover, elle ne se trompe pas puisque le Cayenne est officiellement dévoilé aux professionnels le 25 septembre 2002 et au grand public lors du Salon de Paris le 28 du même mois.  

 

 

 

 

 

 

 

 

La commercialisation intervient dès le premier semestre 2003.

 

On se penche sur la bestiole… 🔎 

 

 

 

 

C'est un gros bébé de 4,79 m de long, 1,93 m de large et 1,70 m de haut pour un poids de 2 245 kilos !  

 

Ses cinq places et son coffre de 540 litres vont en faire le compagnon idéal pour "les escapades sauvages" dans le Larzac (mais vous savez aussi bien que moi qu'on le verra presque toujours sur la voie de gauche de l'autoroute !  ).

 

Pour freiner la bête quatre disques ventilés (à six pistons à l'avant et quatre à l'arrière) avec ABS sont nécessaires, surtout que le Cayenne est capable de tracter 3 500 kilos ! 

 

Pour aller dégourdir les roues de la 911 le dimanche sur circuit ça le fait, mais on verra aussi beaucoup de Cayenne tracter un Van.

 

 

La suspension avant fait appel à des doubles bras transversaux (inférieurs en fonte, supérieurs en aluminium) et un combiné multibras à l'arrière (avec bras inférieurs en acier et supérieurs en alu).

 

La direction assistée est asservie à la vitesse.

 

 

Tous les modèles sont équipés du PTM (Porsche Traction Management), ce système permet de faire varier automatiquement la valeur de motricité entre les deux essieux : En circulation normale 38% à l'avant et 62% à l'arrière mais jusqu'à 100% sur l'un des deux en cas de besoin.

 

Deux mécaniques à essence sont au programme initial : 

 

Cayenne S :

 

-V8 4 ACT et 32 soupapes de 4 511 cm3 pour 340 ch Din à 6 000 tours.

-42,8 mkg à 2 500 tours

 

 

 

 

-Boite mécanique à six rapports (auto 6 en option)

-242 km/h

-0 à 100 en 6,8 secondes

 

Le Cayenne "S" se reconnait alors à sa calandre simplifiée.

 

 

Cayenne Turbo :

 

-V8 de même cylindrée mais gavé par deux turbocompresseurs IHI pour une puissance de 450 ch Din au même régime.

-63,2 mkg à 2 250 tours

 

 

 

 

-Boite auto à six rapports "Tiptronic" imposée

-266 km/h   

-0 à 100 en 5,6 secondes…  

-Suspension pneumatique PASM à flexibilité variable (option sur la S) à six niveaux de hauteur (jusqu'à 27 cm de garde au sol pour le off-road) et trois modes d'amortissement (normal, confort ou sport).

-Phares bi-xénon

 

 

Le Turbo se remarque à sa calandre plus ouverte.

 

 

On notera aussi les quatre sorties d'échappement au lieu de deux.

 

 

Sur la route le Cayenne est souverain !  

 

Performances au Top, confort intérieur digne des plus belles GT de la marque, freinage à la hauteur, les exemplaires en boite manuelle ont même droit à un système anti-recul pour les démarrages en côte.

 

 

Le Neiman est à gauche de la colonne de direction, comme sur la 911 !  

 

 

Bon, à l'arrière ce n'est pas une limousine mais il y a pire !  

 

 

Les cadences de production atteignent vite leur maximum malgré les "réticences" de la clientèle traditionnelle de la marque, force est donc de constater que les dirigeants de la firme avaient vu juste et sont tout simplement en train d'assurer un avenir sérieux au logo Porsche.  

 

L'usine de Leipzig après réception des caisses fabriquées à Bratislava.

 

 

 

  

Fin 2003 une option "Tout-terrain avancé" fait  son apparition : 

 

-Blocage du différentiel arrière

-Protections inférieures et barres latérales sous les portières

-Boucles de remorquage renforcées

-Barres antiroulis débrayables depuis le tableau de bord (pour augmenter le débattement de la suspension et favoriser les croisements de ponts)

 

 

Sur la console la Turbo offrait son panneau de réglage de la suspension, son contrôle de la motricité en descente…

Le blocage de différentiel faisait partie de la liste des options.

 

 

Mais on ne va quand même pas abimer et salir un aussi bel engin non ?  

Et accessoirement aussi vu son prix… (63 000€ le S et 103 900€ le Turbo)

 

 

En 2005 notre Cayenne se démocratise et ajoute à son catalogue une version à moteur V6 de 3 189 cm3 issu de la gamme VW-Audi (en fait ce bloc est un VR6) qui offre 250 ch Din à 6 000 tours.

 

 

 

 

Capable de 214 km/h en pointe et doté d'un couple de 31,6 mkg à 2 500 tours ce modèle qui abat le 0 à 100 en 9,1 secondes est loin d'être ridicule sur le papier mais, hélas, la comparaison avec ses frères à moteur V8 ne lui est pas franchement favorable…  

 

On lui reprochera surtout de n'être qu'un "Volkswagen rebadgé" ce qui, somme toute, n'était d'ailleurs pas complètement faux… 

 

Ce véhicule est livré avec une boite mécanique à six rapports, une boite auto 6 étant disponible sur demande. 

 

Son prix de 51 200€ le rend par contre accessible à une bien plus grande frange de la clientèle.  

 

Pour 2006 une option permet à la Turbo d'atteindre la puissance de 500 ch mais cela ne doit pas être suffisant pour certains puisque rapidement une Turbo S fait son apparition : 521 ch à 6 000 tours, 73,3 mkg à 2 750 tours et 270 km/h en pointe ! 

Le 0 à 100 est exécuté proprement en 5,25 secondes…  

 

En 2007 est présenté un programme de rénovation en profondeur du Cayenne qui prend en interne l'appellation de Type 957 (l'opus précédent était dénommé Type 955) après la production de 150 371 exemplaires.

 

 

 

 

-La face avant est considérablement revue et surtout affinée, donnant au nouveau Cayenne un look plus agressif

-Feux arrières à Leds

-Tous les moteurs bénéficient de l'injection directe et du calage variable des soupapes

-PDCC (Porsche Dynamic Chassis Control) limitant automatiquement le roulis à l'aide de vérins hydrauliques actifs inclus dans les barres antiroulis, disponible en option sur tous les modèles.

 

 

 

 

L'intérieur sera peu modifié.

 

 

Les moteurs sont également réalésés : 

 

-Le V6 passe de 3,2 litres à 3,6 litres (3 598 cm3) pour atteindre désormais 290 ch Din à 6 200 tours et franchir les 225 km/h en pointe.

 

 

 

 

Son couple est aussi retravaillé avec une valeur de 38,5 mkg à 3 000 tours.

La boite est toujours manuelle à six rapports avec une automatique en option.

Le prix de base est de 54 000€.

 

-Le V8 S est désormais d'une cylindrée de 4 806 cm3 pour 385 ch à 6 200 tours et un couple de 50 mkg à 3 500 tours, le tout emmené tambour battant à 252 km/h avec toujours une boite manuelle de série.

Un choix pour le moins polyvalent (si vous avez sur votre compte bancaire les 69 000€ nécessaires à son acquisition). 

 

 

 

 

 

 

 

-Le V8 Biturbo gagne la même cylindrée mais atteint la barre des 500 ch à 6 000 tours !  

70 mkg à 2 250 tours et 275 km/h…   

Toujours avec la boite auto 6 imposée et une facture qui grimpe à 113 000€.

 

 

Afin de prouver au monde entier que le Cayenne n'était pas seulement capable d'escalader les bordures de trottoir de l'avenue Henri Martin Porsche décide de présenter une version réellement tout-terrain et capable de remporter un raid d'endurance : Le Transsyberia ! 

Juste une "petite promenade" qui démarre de Moscou pour finir à Oulan-Bator en Mongolie !  

 

7 100 kilomètres de pistes défoncées et autres bourbiers infâmes durant 15 jours ! 

 

26 exemplaires produits pour ceux qui désiraient y participer.

 

 

 

 

 

 

Les véhicules seront considérablement renforcés et modifiés : 

 

-Carters de protection inférieurs

-Schnorchel d'admission 

-Suppression de la banquette arrière

-Arceau-cage

-Différentiels central et arrière verrouillables

-Rampe de phares

-Pneus BF-Goodrich

-Rapports de boite raccourcis : Vitesse maxi de 170 km/h (qui est la vitesse maximale tolérée par les pneumatiques au demeurant !) 

 

 

 

 

Le Cayenne y remportera les éditions 2007 et 2008 ! 

 

 

Devant le succès de l'histoire on décidera à Zuffenhausen de sortir en 2009 une série spéciale pour les Aventuriers des rocades.  

 

Il faudra au moins ça pour se sentir en sécurité la nuit sur l'échangeur de Dole au croisement des A36 et A39 !  

 

 

 

La version 521 ch est supprimée du catalogue, mais ce n'est que provisoire puisque dès 2008 la gamme s'élargit avec deux nouveaux modèles : 

 

-Un Cayenne GTS avec V8 de 405 ch à 6 500 tours, 50,1 mkg à 3 500 tours et une pointe à 253 km/h.

 

La magie du huit cylindres pour 10 000€ de plus que le V6, bagatelle…  

 

 

Et en plus vous aurez droit à un échappement Sport et à une suspension rabaissée, on a dorénavant bien compris que les Cayenne qui se vautrent hors bitume sont assez rares.  

 

-Turbo S au moteur boosté à 550 ch à 6 000 tours !  

76,5 mkg (un couple de camion !) à 2 250 tours, cette fois-ci les 280 km/h sont atteints et le 0 à 100 est abattu en 4,8 secondes !  

134 200€ keumême... 

 

Un monstre de foire ce machin !  

 

 

2009 verra l'apparition de "l'objet du scandale", à savoir une motorisation Turbo-Diesel apte à satisfaire les clientèles Française, Italienne et Belge.

 

Il n'y a strictement rien d'inédit sous le capot avec ce V6 TDi issu de la gamme VAG et ses 2 967 cm3 qui développent 240 ch à 4 000 tours avec un couple assez intéressant de 56,4 mkg à 2 000 tours seulement.

 

Disponible uniquement en boite auto 6 il pointe à 214 km/h, la même vitesse que le premier opus du V6 essence présenté en 2005.

 

Je me rappelle encore de la volée de bois vert qu'a du affronter les responsables de la marque à l'époque : "Foutage de gueule", "Parole non tenue" (Porsche avait toujours dit ne pas être intéressé par le Diesel) etc etc...  

 

Mais bon, le commerce à ses raisons que la passion ignore !  

 

Oui, la gamme intégrera une motorisation Diesel au grand dam des "Porschistes" qui n'étaient de toute évidence plus assez nombreux pour assurer un avenir à la firme, CQFD…  

 

 

De toute façon cette version n'ira pas très loin puisque la production des Cayenne Type 957 cesse dès le mois de mai 2010 sur un score de ventes très inattendu : 126 000 exemplaires, ce qui donne un total depuis 2003 d'un peu plus de 276 000 exemplaires vendus aux quatre coins du monde ! 

 

Un succès inespéré pour la marque de Stuttgart qui lui avait d'ailleurs vite imaginé une seconde génération pour lui succéder, mais ça c'est une autre histoire…   

 

Personne n'a du oublier que le Cayenne est apparu en pleine "vague Tuning", période où le mauvais goût tutoyait le ridicule avec une ferveur qui, de nos jours, peut presque forcer à l'admiration.  

 

Petit tour rapide des "œuvres" de certaines officines : 

 

L'Allemand Strosek Design est resté relativement discret.

 

 

SpeedART fera aussi dans le cosmétique, plus que dans une mécanique simplement "gonflée" à l'aide d'une reprogrammation des puces.

Par contre le Turbo-D pourra bénéficier d'un turbo différent pour développer jusqu'à 340 ch en 2009.

 

 

Le Suisse Rinspeed va par contre se défoncer en 2006 avec son Chopster : Toit abaissé de 7 cm et jantes de 23" !  

Mécanique au choix du client… 

 

 

 

 

L'ineffable Germano-Suisse Mansory ne pouvait pas ne pas y être !  

 

 

L'intérieur par contre…  

 

 

De l'autre côté du Rhin on a définitivement du conclure qu'une Porsche "off road" ne pouvait pas exister.

Hamann en a donc fait un engin de circuit.  

 

 

Petite pensée au passage pour le légendaire Cabriolet Cayenne bel et bien étudié par Porsche vers 2002/2003.

 

Précurseur du Range-Rover Evoque et du VW T-Roc les tests cliniques réalisés auprès de la clientèle ne furent pas concluants, et l'histoire en restera là.  

 

 

 

 

 

Mais laissons-la toutes ces "pépites" pour enfants gâtés et penchons-nous sur le présent des Cayenne 955 et 957.

 

Il ne vous a pas échappé que ce genre de véhicule a vite décoté en occasion, entre mauvais traitements et entretien pas toujours à la portée de toutes les bourses beaucoup d'exemplaires sont de nos jours de véritables merguez…   

 

Il n'est pas difficile de trouver sur le coin-coin un exemplaire relativement sain avec carnet d'entretien pour moins de 15 000€, du moins en V6 et TD.

Un V8 "propre" vous délestera de 18 000€ et un Turbo d'environ 21 000€, bien sur on peut en trouver à 8 000€ voire moins  mais le jeu n'en vaut pas la chandelle car une rénovation va vite vous doubler voire vous tripler la mise ! 

 

Pour le Cayenne comme pour toutes les autos de prestige achetez toujours un carnet d'entretien à jour plutôt qu'un tarif, c'est un bon conseil !  

 

Et pour vous, le Cayenne ?  

 

Un Sans Utilité Véritable de plus ou le Sauveteur Universellement Vérifié de la marque ?  

 

 

Comparatif 955/957 : 

 

 

 

Escapade au Transsyberia : 

 

 

 

Un Grec qui n'a pas froid aux yeux !  

 

 

 

 

 

 

 

Jensen.

 

 

[daniel762]

Je ne sais pas pourquoi le Cayenne diesel à choqué les puristes, historiquement il y avait déjà eu un précédent chez Porsche...

 

Spoiler

 

Et effectivement j'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce genre d'engin. Si j'avais eu envie de m'offrir une Porsche et qu'il m'eut fallu une familiale, j'aurais choisi la Panamera...

[marzal]

Sans utilité véritable, clairement  

[rusty03]

Je ne suis pas fan mais si ça nous permet d'avoir des boxsters et 911 sur les routes, ça me va.

[NyvetDuPiC]

Je suis content de t'avoir soufflé l'idée du Cayenne. Merci !

 

[trophyman]

Le 19/12/2022 à 20:41, rusty03 a dit :

Je ne suis pas fan mais si ça nous permet d'avoir des boxsters et 911 sur les routes, ça me va.

Un peu comme pour les 924, 944 et 928. Sans ces modèles la marque disparaissait avec la 911 mais les aficionados de la marque qui n'avaient même pas les moyens d'acheter un 911 ont hurlés au scandale.

 

J'aime pas les Sans Utilité véritable mais si cela permet de voir rouler des 911, Boxster et Panamera ....

Modifié 19 décembre 2022 par trophyman

[horacio03]

Le 19/12/2022 à 20:03, marzal a dit :

Sans utilité véritable, clairement  

Oh que si !!!

Pour un chef d'entreprise qui déclare son cayenne en véhicule de société..........

Dans ces gammes, la majorité de ces véhicules (Porsche et ses petits copains) étaient achetés par des entreprises ou des professions libérales..

Et pour Porsche d'élargir sa clientèle ...

[Terisonen]

Le 19/12/2022 à 22:14, horacio03 a dit :

Oh que si !!!

Pour un chef d'entreprise qui déclare son cayenne en véhicule de société..........

Dans ces gammes, la majorité de ces véhicules (Porsche et ses petits copains) étaient achetés par des entreprises ou des professions libérales..

Et pour Porsche d'élargir sa clientèle ...

 

C'est toujours ce qu'à fait Porsche avec ses tarifs non ?

 

 

[ched]

Amateur des sportives de la marque, comme beaucoup je trouvais le Cayenne fort déplacé... mais je me disais que cela sauvait la marque, alors tant pis.

 

Et puis un jour ma Cobra m'a fait le coup de la panne au cours d'une sortie club, à 500 km de chez moi, et un membre du club m'a tendu les clefs de son Cayenne au cul duquel se trouvait une remorque : "tiens, mets ta voiture sur la remorque, moi je rentre par la route !".

 

Je me suis donc retrouvé au volant de cette imposante voiture... mais si facile à conduire ! Elle affichait plus de 100.000km, marchait comme une horloge, le tout dans un luxueux cocon... Malgré le poids à tracter on ne sentait pas que le Cayenne peinait.

 

Depuis ce mémorable retour j'ai cessé de critiquer le Porsche Cayenne !!!

 

[meca32]

Le 19/12/2022 à 18:07, daniel762 a dit :

Je ne sais pas pourquoi le Cayenne diesel à choqué les puristes, historiquement il y avait déjà eu un précédent chez Porsche...

 

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Et effectivement j'ai du mal à comprendre l'intérêt de ce genre d'engin. Si j'avais eu envie de m'offrir une Porsche et qu'il m'eut fallu une familiale, j'aurais choisi la Panamera...

Au moins celui là ne consommait pas beaucoup et servait à quelque chose.

[Invité §oul767Da]

En fait le Cayenne comme la Panamera dans un autre style ont remplacer les PMA des années 80/90 parce que c'en sont! perso j'aime pas trop ces gros 4/4 . De toutes façons ils ne rentrent pas dans mon garage. Sinon  un excellent reportage comme toujours!

[daniel762]

Le 19/12/2022 à 21:05, trophyman a dit :

Un peu comme pour les 924, 944 et 928. Sans ces modèles la marque disparaissait avec la 911 mais les aficionados de la marque qui n'avaient même pas les moyens d'acheter un 911 ont hurlés au scandale.

 

J'aime pas les Sans Utilité véritable mais si cela permet de voir rouler des 911, Boxster et Panamera ....

 

Perso je ne cracherais pas sur une 944 ou une 928...

[jerry-lee]

Le 20/12/2022 à 12:08, daniel762 a dit :

 

Perso je ne cracherais pas sur une 944 ou une 928...

J'en viendrais presque à regretter la 968 qui était à vendre ... il y a longtemps, pour lui préférer autre chose.

Je n'avais rien contre la Procréation Médicalement Assistée ...!

 

[jensen]

 

Eh ben, moi qui m'attendais à les voir s'étriper sur le sujet…